Perspective Com
Marie George Buffet prête à tout pour imposer Jean-Luc Mélenchon

Nicolas Maury

Par André Gerin, député communiste du Rhône

Marie-George Buffet triche jusqu’au bout pour imposer à tout prix l’ex-dirigeant socialiste Jean-Luc Mélenchon.

Il était question d’un accord global présidentielle – législatives. Or au moment où les communistes s’apprêtent à voter, rien de tout cela n’est en vue.

43 circonscriptions sont objet d’un contentieux avec le parti de gauche en raison de la voracité de celui-ci.

A entendre Marie-George Buffet « Tout va très bien madame la marquise ! » Mieux, elle nous annonce un groupe Front de gauche à l’Assemblée nationale pour 2012. Veut-elle nous refaire le coup de 2007 où a disparu le mot « communiste » dans la dénomination du groupe GDR ?

Entend-elle confirmer ce choix de la disparition d’un groupe communiste et républicain du paysage parlementaire alors que le changement du règlement de l’Assemblée nationale offre la possibilité de constituer un groupe avec 15 députés. Au début de l’actuelle législature, elle avait refusé d’en créer les conditions. Elle persiste donc.

Tout cela est de mauvais augure, ajouté à son appel pour plébisciter la candidature de Mélenchon. Elle confirme la tentation de préparer une recomposition politique comme le souhaitent le Parti de gauche et la Gauche unitaire. Il s’agit en définitive de fondre le PCF dans une nouvelle formation politique d’où disparaitrait peu-à-peu l’identité et les valeurs communistes au profit d’une orientation social-démocrate.

Désigner Jean-Luc Mélenchon sera effectivement un geste fort mais surtout un geste historique de rupture, les communistes devenant les porteurs d’eau d’un ex-dirigeant socialiste. Non merci !


Commentaires (1)
1. Brath-z le 17/06/2011 12:38
Je m'étonne de tant de préventions à l'égard de J.-L. Mélenchon fondée sur sa qualité "d'ancien dirigeant socialiste" venant d'un membre d'un parti qui est resté pendant presque une décennie (et particulièrement entre 2002 et 2007) totalement inféodé au PS. Certes, je sais qu'André Gérin ainsi qu'une bonne partie des communistes étaient opposés à ce statut de "premier satellite de la sociale-démocratie" obtenu par le PCF. Mais soit ils se sont résignés, soit ils ont fait avec, pendant plus de 10 ans !
J'ai pu voir, personnellement, lors de réunions publiques, nombre de membres du PG, de la GU, voire d'aucune organisation, s'en prendre vivement au PCF, accusé d'être tenté de vouloir rester "à la traine du PS". En ces occasions, j'ai systématiquement prit la défense du PCF, même si c'était difficile, surtout lorsqu'on a su que dans 5 régions, il partait au premier tour avec le PS, l'année dernière.

Je trouve cocasse de voir les mêmes prétextes invoqués d'un côté comme de l'autre. Mais je trouve écœurants les procès d'intention lancés à tout va et les brevets d'intégrité affichés ostensiblement. Ne jugeons que sur les actes. Et les actes nous disent que, pour le moment, la tentation sociale-démocrate est tenue éloignée.

Quant à la disparition du PCF, elle est annoncée depuis 1991. Si le PCF a survécu (difficilement) à la gauche plurielle, il survivra au Front de Gauche.
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