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Marseille: La dissolution du groupuscule néo-nazi est exigée

Perspective communiste

Révolte, indignation et combativité contre la profanation du buste de Missak Manouchian ont réuni beaucoup de monde, hier, au square éponyme du boulevard Charles Livon. Les associations arméniennes, les antifascistes, les politiques (PCF, FdG, PS, Verts, UMP) et le peuple de Marseille. On a pu constater également une forte présence de travailleurs cégétistes

Pour Momo, jeune militant d’action Antifa, « La montée de l’extrême-droite a permis la radicalisation d’une branche du fascisme. Si le FN a gagné une Mairie dans cette ville, cela leur permet d’afficher plus leurs activités et de les signer. Même s’ils cachent leur visage, on sait qui ils sont. Ce sont les mêmes qui ont attaqué la Gay Pride. Les responsables connus de ces groupuscules n’ont jamais été interpellés. Ils posent avec des armes en faisant le salut nazi, ils organisent des cours de combat à Pastré et on les laisse faire ». D’une génération plus avancée, Jean-Paul alerte : « Il faut voir comment tout ça arrive. La peur des autres qu’on infuse dans les têtes et qui fait que les gens arrivent à penser que les étrangers sont responsables des problèmes socio-économiques. Les fascistes ont copié le discours de la gauche radicale, c’est ça qui est dangereux. Ils ne posent jamais le problème de fond : c’est la dette des riches et des multinationales qui plombe l’économie ». Originaire d’Arménie, Khoren s’étonne que « l’Humanité soit à un niveau aussi bas d’intelligence ».

Julien Harounyan pour la Jeunesse arménienne de France dénonce « la passivité des forces de l’ordre rendant désormais légitime une idéologie qui a fait 1,5 million de morts parmi les Arméniens et 6 millions de morts parmi les Juifs ». De nombreuses personnes rappellent que les vrais patriotes se trouvaient du côté de ces résistants étrangers qui, comme Missak Manouchian et ses 22 camarades, ont donné leur vie pour la liberté et défendu les valeurs de la République française contre l’occupation, la collaboration, le nazisme et le fascisme. L’heure est donc à la lutte pour que de tels actes ne se reproduisent pas. Un appel est lancé afin que les cendres du groupe FTP-MOI de l’Affiche Rouge soient transférées au Panthéon. La pétition qui circule parmi les manifestant(e)s remporte un franc succès. Henri Jibrayel, Député PS, s’engage à porter cette revendication au sein de l’Hémicycle. Le Ministre de l’Intérieur est sollicité pour dissoudre le groupuscule fasciste Mouvement national-Nouvelle aurore. Jean-Marc Coppola, Vice-Président de la Région, propose de continuer le combat pour que le lycée Fourragère porte le nom de Missak Manouchian en dépit de l’opposition de la communauté éducative.

Ce ne sont ni des « fous » ni des « morveux » -comme on a pu l’entendre dans certains discours- qui ont souillé la stèle du résistant mais bel et bien des jeunes qui éructent lâchement leur haine contre tous ceux qui résistent.

Piédad Belmonte (La Marseillaise, le 22 septembre 2014)
http://13.pcf.fr/59076



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