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Marseille la rouge, la belle, la rebelle était de retour aujourd'hui avec plus de 120.000 personnes pour Jean Luc Mélenchon

Perspective communiste

Des drapeaux du PCF, nombreux, fiers, des drapeaux du PG, de la GU, du PCOF, de Cuba, de la République espagnole, de la République Bolivarienne du Venezuela, de l'URSS ... Des syndicalistes, de la CGT en tête, nombreux, partout, Marseille la rouge, la belle, la rebelle était de retour aujourd'hui avec plus de 120.000 personnes pour Jean Luc Mélenchon. La Marseille de Guy Hermier, de François Billoux, de Paul Carpita était de retour après des années d'absence

Le Front de gauche a gagné son pari marseillais. Ils étaient plus de 100.000 à avoir répondu à l'appel de "la Plage au Peuple" lancé par Jean-Luc Mélenchon, autant que lors de la "reprise de la Bastille" du 18 mars. Les plages du Prado et l'avenue du Prado étaient noires de monde ce samedi après-midi. Retrouvez le fil de la journée ici.

17 heures 30. Fin du meeting. Sur les plages du Prado, le rendez-vous populaire du Front de gauche se poursuit et les deux cents cars venus des quatre coins du Sud-Est de la France ne sont pas prêts de prendre le chemin du retour.

17 heures 15. Fin du discours de Jean-Luc Mélenchon, les milliers de participants au meeting entonnent l'Internationale puis la Marseillaise. Au loin, une pancarte est brandie. On peut y lire deux lettres inscrites en rouge: OM, comme "Olympique Mélenchon"

16 heures 5. Jean-Luc Mélenchon débute son discours. "Comme vous êtes émouvants, comme vous êtes grands, comme vous êtes beaux. Comme vous tous, si nombreux ici, et particulièrement ceux qui sont venus de la mer. Je suis venu, comme vous, recevoir sur cette plage au bord de ces lèvres fraiches le baiser de la Méditerranée, notre bonne mère à tous.

Ecoutez le murmure de l'histoire longue qui travaille en nous, il vous dit à tous pourquoi Marseille est la plus française des villes de la République. Ecoutez Marseille qui vous parle et vous dit la leçon qu'elle porte.

Ici, il y a 2600 ans, une femme a fait le choix de prendre pour époux l'immigré qui sortait d'un bateau, c'était un Grec. Et de ce couple est né Marseille. Depuis 2600 ans, nous sommes du parti de ceux qui sont contents d'être mélangés, fier d'être le peuple qui compte le plus grand nombre de mariage mixte en Europe."

Marseille la rouge, la belle, la rebelle était de retour aujourd'hui avec plus de 120.000 personnes pour Jean Luc Mélenchon
... "Nous continuons de refuser cette idée paranoïaque du choc des civilisations. Nous pensons à ces 50.000 arabes et berbères qui sont venus libérer le sol des Nazis. Si les Marseillais ont donné à la France parce qu'ils la chantait la chanson de l'armée du Rhin, alors il faut en tirer toute la leçon. Non, la France n'est pas une nation occidentale vouée à suivre le char des Etats-Unis d'Amérique. La France ne peut être la nation qu'elle est, qu'à la condition d'être une nation universaliste qui dit à ses enfants ce qu'elle croit bon pour le monde entier."

... "Il ne faut jamais oublier que le socle de l'identité républicaine de la patrie est dans la Méditerranée… Il faut se souvenir que les gens du Maghreb sont nos frères et nos soeurs, qu'il n'y a pas d'avenir pour la France sans nos frères et soeurs du Maghreb"

... "Nous faisons cette promesse: vous avez un peuple français qui vous ouvre les bras et vous dit c'est fini, la guerre est finie."

... "Que font en Méditerranée les 40 navires de guerre américains et les 20.000 hommes de troupe. Quelle frontière avons nous en comment?"

... "Nous sommes à portée de la plus vaste, la plus gratuite, la plus généreuse des ressources, celle des mouvements mécaniques de la mer. Nous pourrions organiser l'exploitation rationnelle de ces mouvements, et donc mettre en commun les moyens de production et les formations des ingénieurs capables de nous procurer ce bien nouveau. Et alors vous verrez qu'il y a aura besoins étant de travail que vous ne suffirez pas. Il faudra cesser immédiatement la guerre entre riches et pauvres parce qu'il y aura tant à faire que tout le monde sera le bienvenu pour prendre sa part."

... "Il n'est aucune politique française, ou européenne, qui vaille, qui ne parte de cette idée que de la Méditerranée nous pouvons trouver les aspirations et les moyens pour notre avenir. Et que vaudrait un président qui viendrait à Marseille uniquement pour parler de sécurité qu'il ne parvient pas à maintenir."

... "Nous préparons au grand jour une révolution citoyenne dont nos contradicteurs ne comprennent rien. Nous avons créé une mode suffisamment puissante pour que par imitation, ils aient décidé de tous sortir des salles dans lesquelles ils s'attroupaient, pour tâcher de faire aussi bien que nous. Nous sommes contents de les voir prendre l'air.

En dépit de tous les sabotages, de toutes les difficultés qu'on a multipliés contre nous, tandis qu'ils s'installent sur la place de la Concorde sans rien demander à personnes, et les autres dans les bois... Ca se sent, ça se sait, ça se voit, nous écrivons une page de l'histoire de la gauche, nous sommes la renaissance de cette gauche qui ne transige pas et qui met ses rêves assez haut pour qu'il en reste quelque chose si tôt que l'ennemi revient pour arracher ce qui a été acquis avec tant de souffrances.

Après avoir décidé d'ignorer, d'insulter, ils ont rameuté quelques uns de leurs plumitifs pour m'insulter à longueur de colonne, pensant que cela me détournerait de ma tâche. Reprenant la vieille habitude de la caricature de la droite extrême, représentant Jaurès la barbe hirsute, le militant CGT la bouteille à la poche, les revoilà, invariant comme ils l'ont toujours été. Je suis censé être réduit à ma colère. Mais ma colère, c'est l'Humain d'abord."

"Ils se sont demandés comment en finir avec Mélenchon. Et bien ce n'est pas possible. Maintenant, ils font une caricature de cette élection que nous n'avons pas choisie. Ils disent qu'il n'y a pas de sortie, rentrez chez vous. Oui, il y a une sortie, c'est nous."

... "Le travail est détourné par la faim de l'argent, détourné de sa créativité. Lorsque nous avons porté la voix de la classe ouvrière, des employés et des salariés, notre discours a été entendu dans toutes les catégories sociales. Tous ceux qui se sentaient capables d'apporter la nouveauté, l'intelligence, la responsabilité humaine du travail bien fait, nous ont écouté.

Voici que l'on met plus de onze ans à trouver un emploi fixe quand on est jeune. Voici qu'à 40 ans on est suspect d'être là, qu'à 60, le vieillissement commence à causer un problème pour les comptes sociaux, comme le dit le FMI. Voilà le monde auquel ils ne comprennent rien. Et un beau matin, ils découvrent dans la chambre de leur fille ou de leur fils… le drapeau rouge. Ce que je raconte là, c'est la vie.

Tout cela est une impasse. Oui, c'est dans nos meetings que l'on a entendu dire que s'il y a une peur dans ce pays, c'est celle du travail, la peur du travail précaire, des horaires et de la famille, de la souffrances au travail, de la mort au travail, 554 morts dont on ne parle jamais. Quand feront-ils le compte des malheurs, ceux qui disent que nous ne sommes pas réalistes?"

... "Le front de gauche est le seul programme de ces élections présidentielles qui propose une extension des droits des travailleurs. Aucun autre.

Trois droits au moins doivent marquer le fait que nous pouvons l'emporter: le droit de veto des représentants du personnel sur les licenciements économiques, sur les restructurations, sur la délocalisation du siège. Le deuxième droit serait un droit de préemption des travailleurs en cas de cessation de l'entreprise. Enfin, un droit de continuité qui permette qu'un statut permanent soit reconnu au salarié, pour garantir la continuité de ses droits quand on change d'employeur, et pour le droit permanent à la formation. Voilà pourquoi la VIe République doit être une République sociale."



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