Marxisme
Nicolas Maury
La dictature du prolétariat
Marx Engels et Lenine
I) qu'est ce que la dictature du prolétariat?
La dictature du prolétariat est employé par Karl Marx pour désigner la phase de la société étant selon lui appelée à remplacer les régimes oligarches et capitalistes que Marx qualifiait de "dictatures de la bourgeoisie".
Les courants politiques se revendiquant de l’héritage de Marx considèrent que la dictature du prolétariat serait une phase de transition nécessaire vers une société communiste.
Le terme "dictature" qui choque aujourd'hui fut choisi pour souligner que le capitalisme développe la dictature du profit, la dictature d'une seule classe sociale qui détient tout le pouvoir politique et économique (sous la forme de la démocratie parlementaire ou autre). Pour renverser cette classe, la classe des travailleurs - doit prendre dans un premier temps tout le pouvoir.
De façon concrète, la dictature du prolétariat se présenterait par un pouvoir détenu par l'ensemble des prolétaires, organisés de façon démocratique (avec des conseils, des élus mandatés et révocables, notamment). Le concept est ainsi présenté comme se rapprochant de la démocratie directe.
Il y a toutefois deux spécificités : la dictature du prolétariat nécessite une révolution prolétarienne préalable qui passe par la prise du pouvoir populaire. D'autre part, le pouvoir serait la propriété d'une seule classe sociale, d'où un problème de discrimination.
La Commune de Paris était selon Friedrich Engels la première application de la dictature du prolétariat.
II) URSS et dictature du prolétariat
La constitution de la Russie (future URSS), en 1918, s’est revendiquée comme étant une application pratique de la dictature du prolétariat. Toutefois, ce terme sera enlevé dans la constitution révisée de 1936.
Bien que les plus puissants des partis se réclamant du communisme l'aient longtemps présentée comme leur idéal (l'URSS, par ailleurs, les finançant), de nombreux marxistes ont affirmé que l'URSS n'était ni une dictature du prolétariat, ni un « état socialiste », mais une dictature sur le prolétariat, le terme capitalisme d'État étant également employé.
III) PCF et la dictature du prolétariat
LE 22e Congrès apparaît bien paradoxal avec le recul des ans. Congrès de la rupture avec le stalinisme, il aurait dû être le congrès d’un renouveau de confiance, d’adhésions et d’électeurs. Nous étions alors 700.000 adhérents, annoncions « le million » comme objectif, et nous représentions plus de 20% du corps électoral. Ce rappel suffit : le congrès de l’abandon des principes fondateurs du marxisme (la dictature du prolétariat) fut le prologue de notre déclin et de notre perte de crédibilité.
L’abandon de la dictature du prolétariat, opéré à l’aveugle, nous laissa sans théorie précise de l’Etat (le « capitalisme monopoliste d’Etat » fut très vite, et sans explication, enseveli) et, par conséquent, sans stratégie claire.
L'abondon de ce concept, a été orchestré par le comité central de l'époque. Pierre Juquin (ex PCF) raconte que le CC avait donné ordre a une cellule quelconque de poser la question de l'utilité de la dictature du prolétariat. La chose faite, la mise a mort de ce point théorie a commencé (via des grands philosophes comme Lucien Sève).
Les innovations se sont succédé, chacune recouverte par la suivante qui disparaissait à son tour. On a parlé de « socialisme autogestionnaire » avec conseils d’ateliers, de « crise avant tout nationale », de « pas à pas » vers un « avenir (qui) commence maintenant », de « rassemblement populaire majoritaire », de « nouveaux critères de gestion »... Chacun de ces thèmes, d’abord central, est devenu progressivement marginal.
En fait nous nous sommes trouvés incapables de caractériser la période de transition révolutionnaire (socialisme) et avons masqué cette vacuité sous un gradualisme réformiste teinté d’utopie maximaliste.
Alors OUI je suis favorable a la dictature du prolétariat.