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Mélenchon : "Le projet du PS est à prendre ou à laisser ? On laisse"

Perspective communiste

En meeting à Lille, le candidat du Front de gauche a adressé un message ferme d'indépendance à l'égard des socialistes

La télévision suédoise ? Quand le journaliste scandinave se présente en conférence de presse, Jean-Luc Mélenchon a un sourire mi-surpris mi-gourmand. Des médias hollandais, italiens, allemands, américains et même coréens ont fait le déplacement pour son meeting de Lille, mardi 27 mars. La campagne du Front de gauche suscite un intérêt grandissant au-delà des frontières françaises. Le candidat le sait et jubile.

Au Grand palais de Lille, Mélenchon fait face à plus de 23.000 personnes présentes dans la salle. C’est son plus grand meeting de campagne en intérieur. Sur l’esplanade, devant le centre d’exposition, des personnes se massent devant le grand écran prévu à cet effet. Avant de monter sur la tribune, le candidat est venu les saluer au balcon.

Au Front de gauche, le mot d’ordre est clair : "on ne se fixe plus de limites", rappelle Pierre Laurent, le premier secrétaire du PCF, survolté pendant son discours. Alors même sur les chiffres, on voit grand. Trop grand ? Après avoir annoncé 15.000 personnes, la speakerine revient 20 minutes plus tard pour annoncer que 23.000 personnes ont fait le déplacement.

"La rivière est sortie de son lit", clame Jean-Luc Mélenchon. "Personne d’autre que nous n’est capable de faire ça !" Depuis son entrée sur scène, l’émotion du candidat est palpable. "La révolution citoyenne qui mène à la nécessaire insurrection citoyenne est commencée en France", assure-t-il

"Oui oui, des communistes, il y en a partout"

Surfant sur son score dans les sondages, le candidat du Front de gauche le martèle : il veut faire de sa formation politique « la première force de gauche ». Et, il en est certain, le succès du grand rassemblement de la Bastille lui en donne les moyens : « c'est l'aboutissement d'un long travail » dont les effets doivent se faire sentir jusqu'au premier tour de l'élection présidentielle. « We are very dangerous », répète encore Jean-Luc Mélenchon. « Oui oui, des communistes, il y en a partout », s'amuse-t-il.

Mélenchon est profondément agacé qu'Hollande refuse de répondre à sa demande de débat, réitérée, depuis des mois. «Je suis devant et j'impose à tous les autres d'en passer par mes conditions!», l'a-t-il imité, dédaigneux, avant de souligner son inquiétude face à l'attitude du candidat socialiste, qui pourrait «s'en mordre les poings». «Il dit: “le programme c'est à prendre ou à laisser”? Très bien, on laisse!»



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