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Mélenchon exclut de participer à un gouvernement socialiste

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Jean-Luc Mélenchon a assuré jeudi matin qu'il ne participerait pas à un gouvernement socialiste en cas de victoire de François Hollande à l'élection présidentielle, les programmes du PS et du Front de gauche ne disant "pas la même chose"

"C'est l'honnêteté qui nous retient parce que nous avons développé un programme qui ne dit pas la même chose que celui de François Hollande, c'est le moins qu'on puisse dire", a déclaré le candidat du Front de gauche à l'Elysée au cours de l'émission "Les quatre vérités" sur France-2, citant pêle-mêle la revalorisation du SMIC et la sortie de l'OTAN.

Contrairement aux Verts, qui ont "tout sacrifié à quelques sièges aux élections législatives" offerts par le PS, "je ne vois pas comment nous irions dans un gouvernement dans lequel François Hollande a dit d'avance que c'était son programme à prendre ou à laisser", a-t-il insisté.

Interrogé sur la position de ses alliés communistes, l'ancien sénateur socialiste a estimé qu'il y avait "peu de raison de penser" qu'ils "aient envie d'aller dans un gouvernement" dirigé par les socialistes. "Je les connais assez bien pour vous dire qu'ils n'iront pas", a-t-il ajouté sans toutefois vouloir s'exprimer à leur place. Jean-Luc Mélenchon, allié au PCF dans le Front de gauche, a dit jeudi avoir le sentiment que les communistes ne voulaient pas entrer dans un futur gouvernement de gauche. Sur France 2, le candidat FG à l'Elysée a jugé "normal" que les Verts veuillent y aller, ayant, selon lui, "tout sacrifié à quelques sièges aux législatives que vont leur donner les socialistes".

"En tout cas, moi, ma parole est engagée: je n'y mettrai pas les pieds", a-t-il réaffirmé.

Persuadé que "la performances du Front de gauche contrarie François Hollande et les socialistes", Jean-Luc Mélenchon n'exclut pas de se qualifier pour le second tour de la présidentielle, même si les sondages le créditent de 13 à 15% des intentions de vote. A ses yeux, "les conditions sont plus favorables que jamais parce que (...) tout le monde dit: Hollande a gagné, il va être en tête" et la question est de savoir "qui va être deuxième".

"Plus on m'aide, plus on fortifie le mouvement qui pousse à chasser la droite et l'extrême droite", a-t-il souligné dans un dernier appel à la mobilisation.


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