Alors que Michelin annonce des bénéfices record depuis 2 ans avec un doublement des bénéfices sur cette période, la direction décide de supprimer 700 emplois à l'usine de Joué-lès-Tours, sous prétexte d'une baisse des ventes en Europe.

Par ce choix, la direction de Michelin sacrifie l'avenir de la région et condamne bon nombre de jeunes au chômage. En effet, au-delà des 700 emplois de l'usine, ce sont des milliers d'emplois qui disparaîtraient avec les sous-traitants. Cette décision est intolérable.

Une fois de plus, une entreprise réalisant des profits joue avec l'emploi et l'avenir d'un site industriel. Ce n'est que la poursuite d'un laisser faire qui a conduit à la fermeture de Petroplus, de plusieurs sites de PSA...Les évolutions technologiques sont un prétexte pour accroitre les marges des actionnaires en saignant l’emploi.

Alors que le chômage ne cesse d'augmenter atteignant un taux record, le gouvernement doit agir et interdire ce plan de licenciement.

Des moyens existent, il faut du courage politique. Une proposition de loi interdisant les licenciements boursiers est sur la table à l'Assemblée nationale. Elle permet d’empêcher la fermeture de sites rentables et de renforcer les pouvoirs des travailleurs qui peuvent notamment proposer un projet alternatif de viabilité d’un site.

La gauche parlementaire avait voté cette loi en 2012 au Sénat, il faut désormais l'adopter à l'assemblée et ainsi combattre ainsi les grands groupes qui n'ont que le profit comme objectif, considérant les hommes comme une simple variable d'ajustement.