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Miguel Díaz-Canel appelle à construire un nouvel ordre international plus juste

Perspective communiste

S'exprimant lors du sommet convoqué par la France pour un nouveau pacte financier mondial, le président cubain Miguel Díaz-Canel, qui participe en tant que président du Groupe des 77 plus la Chine, a qualifié l'ordre actuel d'injuste, antidémocratique, spéculatif et exclusif.

Article et traduction Nico Maury

Le président cubain, Miguel Díaz-Canel a tenu un discours direct, sans demi-mesures, lors du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial qui se tient au Palais Brongniart, l'ancienne Bourse de Paris.

"N'entrons pas dans l'histoire comme les dirigeants qui ont pu faire la différence dans notre destin commun et non comme ceux qui n'ont rien pu faire."

Il a dénoncé les conséquences désastreuses de l'architecture financière actuelle pour les pays en développement, qu'il a illustrés d'exemples tels que le doublement de leur dette extérieure au cours de la dernière décennie et le fait qu'ils ont dû allouer près de 380 milliards de dollars de leurs réserves pour défendre leurs devises.

Dans des conditions aussi défavorables, les pays du Sud ne peuvent pas générer et accéder aux 4,3 milliards de dollars par an dont ils ont besoin pour atteindre les objectifs de développement durable au cours de la décennie d'action restante, a-t-il averti.

"Nos peuples ne peuvent pas continuer à être des laboratoires pour les recettes coloniales et les formes renouvelées de domination qui utilisent la dette, l'architecture financière internationale actuelle et les mesures coercitives unilatérales pour perpétuer le sous-développement et augmenter les profits de quelques-uns aux dépens du Sud".

Le Président cubain appelle à la constitution d'un nouvel ordre international plus juste et en toute urgence. Il appelle à réformer les institutions financières internationales, tant en termes de gouvernance que de représentation et d'accès au financement, et prendre en compte les intérêts légitimes des pays en développement.

"Au XXIe siècle, il est inacceptable que des institutions obsolètes héritées de la guerre froide et de Bretton Woods continuent d'être imposées à la plupart des nations de la planète, et qui sont très éloignées de la configuration internationale actuelle" souligne-t-il. "Ces entités sont conçues pour profiter des réserves du Sud, reproduisant un schéma du colonialisme moderne".

Il a exigé une augmentation des prêts officiels pour la réalisation des objectifs de développement durable et des ressources supplémentaires appuyées par des actions concrètes en termes d'accès au marché, de renforcement des capacités et de transfert de technologie.


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