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Moldavie : 45,1 % des voix pour les communistes et un casse-tête en perspective

Nicolas Maury

Les élections législatives anticipées ont eu lieu en Moldavie le 29 juillet. Les communistes moldaves ont reçu 45,1% de voix (48 mandats), les libéral-démocrates ont obtenu 16,4 % (17 sièges au parlement), les libéraux 14,4% (15 sièges), le Parti démocrate 12,6% (13 sièges) et l'alliance Notre Moldavie 7,4%" (8 sièges)

La Moldavie se trouve pourtant loin de la sortie de crise. Actuellement, les quatre partis d'opposition n'obtiennent pas la majorité nécessaire à l'élection d'un nouveau président. Cette absence de majorité avait d'ailleurs conduit à la dissolution de l'Assemblée élue en avril et plongé dans la crise ce petit pays.

Le Parti démocrate, dont le chef Marian Lupu est un ancien du Parti communiste, pourrait toutefois s'allier aux communistes. Cette alliance leur permettrait éventuellement d'avoir assez de sièges pour que leur candidat soit élu à la présidence.

L'enjeu du scrutin est crucial, car il marque une guerre d'idéologies entre les communistes, prorusses, et les libéraux, pro-occidentaux. Le Parti communiste a accentué ces dernières années sa ligne prorusse, alors que l'opposition de centre droit souhaite rapprocher le pays de l'Union européenne et de l'OTAN.



En tout, quelque 2,6 millions d'électeurs devaient choisir parmi huit formations politiques. Selon la Commission électorale, 58,5 % des électeurs inscrits sont allés voter.

Lors des précédentes élections législatives, le 5 avril dernier, les communistes avaient obtenu près de 50 % des voix, ce qui leur a permis d'avoir 60 des 101 sièges du Parlement contre 41 à l'opposition. Mais il manquait une voix, cruciale, au camp du président Vladimir Voronine pour pouvoir faire élire le candidat de son choix à la présidence. Ce dernier doit quitter la tête du pays après deux mandats consécutifs.

Les résultats du scrutin ont donc provoqué une crise politique, les partis ne parvenant pas à s'entendre sur le choix du successeur à Vladimir Voronine à la tête de l'État. Cette crise avait entraîné la dissolution du Parlement, le 15 juin.

Les résultats du scrutin du 5 avril ont aussi déclenché de violentes manifestations. La présidence et le siège du Parlement à Chisinau avaient notamment été attaqués.


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