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Mort de Sharon : Joie et liesse des palestiniens

Perspective communiste

L'ancien Premier ministre israélien Ariel Sharon est décédé ce samedi à l'âge de 85 ans, après huit ans de coma. Si les hommages sont nombreux de la part des dirigeants israéliens, les Palestiniens déplorent qu'il n'ait jamais été traduit devant la justice internationale

Surnommé «le bulldozer» à la fois pour son style et sa corpulence, cet ancien général été un farouche partisan de la colonisation des territoires palestiniens.

Le Fatah dénonce un «criminel». Un haut responsable du Fatah, le mouvement du dirigeant historique palestinien Yasser Arafat, Jibril Rajoub, déplore qu'Ariel Sharon n'ait pas été traduit devant la justice internationale. «Sharon était un criminel, responsable de l'assassinat d'Arafat et nous espérions qu'il comparaisse devant la Cour pénale internationale (CPI) en tant que criminel de guerre», souligne Jibril Rajoub.

La joie dans le camp de Chatila au Liban

A l'annonce de la mort d'Ariel Sharon, ministre israélien de la Défense au moment des massacres de Sabra et Chatila il y a 31 ans, une immense joie s'est emparée de ces quartiers misérables du sud de Beyrouth (Liban). Dans les ruelles du camp de Chatila, où l'électricité n'est jamais arrivée, les habitants sont sortis dans les rues tout comme les combattants palestiniens en armes.

Mort de Sharon : Joie et liesse des palestiniens
Adel Makki (ci-dessus), 19 ans, s'est précipité pour offrir des bonbons aux passants. Son oncle a disparu durant les massacres commis entre le 16 et le 18 septembre 1982 par la milice chrétienne libanaise alors que l'armée israélienne encerclait les deux camps. «J'ai été soulagé quand j'ai appris que Sharon était mort. Je crois que les années qu'il a passées dans le coma étaient une punition de Dieu pour les crimes qu'il a commis», affirme-t-il.

Lors du massacre, un millier d'hommes, de femmes et d'enfants ont été assassinés dans des conditions atroces et près de 500 autres ont disparu sans laisser la moindre trace. Oum Ali, 65 ans, a perdu son frère Mohammad de 23 ans dans la tuerie. Vêtue d'une robe noire et d'un foulard blanc, elle marche lentement, appuyée au bras d'une jeune parente. «Ma réaction à sa mort? Je veux jouer de la musique et chanter», dit-elle.


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