Municipales 2008 : Le duel PS/PCF commence
Nicolas Maury
Sous prétexte de vouloir battre la droite, le PS se lance à la conquête des villes communistes, au risque de faire gagner la droite
Pour les Cantonales, c'est la même musique, Le PS 93 rêve de prendre ce département géré par les communistes, le but prendre des cantons au PCF et pas à la droite (un allié objectif ?), Claude Bartolone député PS, proche de Fabius, rêve de jeter l'anathème sur le PCF (il oubli que sans les 2 832 voix des communistes soit 8,55% il n'aurait pas été réélu).
Mais, on peut me rétorquer que cela se passe en Seine Saint Denis ! eh bien non, dans les Bouches du Rhône c'est la même logique qui prévaut. Pour les cantonales, le PS par la bouche d'Eugène Caselli 1er fédéral, affirme ses ambitions sur les 2 cantons communistes de Marseille (Notre-Dame-Limite et St-Mauront).
Pour les municipales c'est la même chose, le PS se lance à l'attaque de Martigues (la bonne blague), de Port de Bouc (hihi), Arles (ou Hervé Schiavetti a reçu le soutien de Michel Vauzelle), Gardanne (c'est pas la première fois, en 1996 le PS parachutait Bernard Kouchner contre Roger Méi), Aubagne. De plus il met en place une stratégie qui vise a bloquer la reprise des villes communistes perdues en 2001 comme Port Saint Louis du Rhône (même si le PCF a encore toutes ses chances), ou Miramas. Le PS refuse toute accord avec le PCF (cf les déclarations de Jean Noël Guerini) mais débauche certains élus marseillais car il en a besoin.
Dans les Bouches du Rhône, le PCF recueille 62.461 voix (soit 9,92%) et ses meilleurs scores sont sur les villes communistes (exception pour Marseille 15/16° et Aubagne) ou le PCF est devant le PS (sauf sur Marseille).
"C'est une logique destructrice", estime Patrice Bessac, l'un des porte-parole du PCF, qui souligne, sibyllin, que "si le Parti communiste, dans de nombreux endroits, ne peut gagner sans le PS, la réciproque existe aussi [...] il faut que le PS réfléchisse bien et que tous ceux qui montrent leurs muscles dans quelques villes reviennent à la raison".