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Muriel Pénicaud autorise le licenciement d'un syndicaliste de La Poste contre l'avis de l'inspection du travail

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La ministre du Travail a validé le licenciement d'un des responsables du syndicat SUD de La Poste alors que la procédure a été refusée à quatre reprises par l'inspection du travail, révèle Médiapart

"C'est une décision politique, on ne peut pas le dire autrement". Voilà comment réagit Gaël Quirante, l'un des responsables du syndicat SUD à La Poste, à son licenciement autorisé par la ministre du Travail, Muriel Pénicaud. Celui-ci l'a appris par un recommandé, samedi 24 mars, rapporte Médiapart. C'est la quatrième fois que La Poste demandait son licenciement depuis mars 2017. Problème : l'inspection du travail a toujours refusé cette procédure.

"L’administration juge d’une part que les faits reprochés à Gaël Quirante ne sont pas assez graves pour le licencier et d’autre part qu’il est visé en raison de ses activités syndicales", explique le site d'information. "Il y a une volonté d’en finir avec les poches de résistance d’une entreprise qui veut multiplier les licenciements", réagit Gaël Quirante.

Une affaire qui date de 2010

Gaël Quirante est dans le viseur de La Poste depuis de nombreuses années et surtout depuis 2010. Lors d'une grève qui a duré plus de deux mois dans les Hauts-de-Seine, plusieurs cadres du groupe ont été retenus pendant 2 heures 30, le 10 mai 2010. Plusieurs militants, dont Gaël Quirante, mais aussi le porte-parole du NPA Olivier Besancenot, ont écopé d'une amende de 1 500 euros avec sursis pour "séquestration". La peine du syndicaliste de SUD a été confirmée en appel en février 2013.

"Dans son courrier d’autorisation, la ministre revient sur les faits de 2010, les jugeant d’une gravité suffisante pour justifier le licenciement, mais elle ne dit rien sur le lien établi avec mon mandat", assure Gaël Quirante à Médiapart. En début de soirée lundi, plus d'une centaine de personnes, brandissant des drapeaux de SUD PTT ou Attac, se sont rassemblées aux abords du ministère du Travail pour protester contre cette décision, a constaté une journaliste de l'AFP.

France Info


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