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Nîmes et Sète: deux anciens maires PCF battus en 2001 en reconquête

Nicolas Maury

Dans le Gard et l'Hérault, deux anciens maires communistes, battus en 2001, partent dimanche à la reconquête des villes de Nîmes et de Sète et affrontent au second tour des municipales ceux-là même qui les avaient battus il y a sept ans

A Nîmes, Alain Clary, maire de 1995 à 2001, retrouve l'UMP Jean-Paul Fournier. A Sète, François Liberti, premier magistrat de 1996 à 2001, sera lui aussi opposé à un UMP, François Commeinhes.

Pour les deux, le second tour s'annonce difficile mais la reprise de la ville de Dieppe par le communiste Sébastien Jumel "est un exemple que nous allons tenter de suivre", dit Alain Clary. Sèchement battu en 2001 par Jean-Paul Fournier (55,67% des voix contre 44,32%), il a recueilli dimanche 21,78% des suffrages. Il a fusionné sa liste avec celle du socialiste Bernard Casaurang (13,67%) et observe que cinq listes de gauche en lice ont totalisé 44%.

Jean-Paul Fournier (UMP) a frôlé les 40% (39,78%). Le MoDem a recueilli 8,72% et le FN 7,05% dans cette ville où près d'un électeur sur deux ne s'est pas déplacé.

A Sète, restent face à face François Commeinhes (41,95%) et François Liberti (34,50%), le candidat socialiste (12%) arrivé en troisième position s'étant retiré. Deux autres listes n'ont pas atteint les 10%.

Il y a sept ans, 1.000 voix avaient séparé MM. Commeinhes et Liberti au soir du second tour.

MM. Clary et Liberti revendiquent tous deux une longue histoire avec le Parti communiste: Alain Clary y a adhéré en 1958, François Liberti trois ans plus tard, via les Jeunesses communistes.

"C'est l'histoire d'une fidélité à des idées, à un idéal et à un combat sur le terrain", témoigne François Liberti qui s'est reconnu dans les luttes du PCF "pour la paix en Algérie, la paix au Vietnam et la libération de Nelson Mandela" notamment. Sétois pure souche, mousse dès l'âge de 15 ans puis matelot sur des sardiniers pour finalement devenir "petit patron-pêcheur", François Liberti évoque sa volonté de "se mettre au service du public", de défendre "la ville, sa profession, les salariés".

Alain Clary a passé la majeure partie de sa carrière de professeur d'histoire-géographie à Nîmes. Lui aussi parle des idéaux qu'à ses yeux, ont incarnés les communistes: de la résistance à la lutte contre l'impérialisme américain.

Les deux anciens maires ont partagé les mêmes bancs au palais Bourbon: Clary, né en 1938, a été député de 1997 à 2002; Liberti, né en 1947, de 1997 à 2007.


Commentaires (1)
1. Frontere le 14/03/2008 07:47
A Nîmes dimanche, avec Alain Clary, nous croiserons les doigts pour François Liberti.
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