Nouveau record pour le CAC 40 en 2007 : « La bourse ou la vie ? » - Pour 100 milliards d’euros , les actionnaires ont choisi !
Nicolas Maury
98 milliards d’euros de bénéfices : 2006 fut un très bon cru ! En 2007, la longue litanie des temps de disète financière s’affiche : croissance molle, dollars trop faible, crise des « sub-primes », pétrole trop cher, salariés coûteux et caisses de l’Etat vides laissaient présager de résultats bien ternes : « il n’en est rien » démentent les entreprises du CAC 40 et les actionnaires se frottent les mains
Dans un rapport au Conseil économique et social intitulé « DYNAMISER L’INVESTISSEMENT PRODUCTIF EN FRANCE » le rapporteur M. Nasser Mansouri-Guilani dénonce la pression des logiques de court terme induite par la financiarisation moderne des entreprises : « La financiarisation nourrit la tendance à privilégier le court terme : la forte exigence d’obtenir de meilleures performances à brève échéance conduit les entreprises à chercher des rendements élevés, parfois aux dépens de l’investissement productif, afin de verser des dividendes aux actionnaires et à procéder à des opérations de rachat d’actions, entre autres, pour prémunir l’entreprise contre des Offres publiques d’achat hostiles.
L’idéologie actuelle du tout financier, la dictature du « courttermisme » , si elle est indigne d’une société qui se veut moderne, rationnelle et solidaire, ne peut plus aujourd’hui demander de nouveaux sacrifices à la population, bien au contraire il faut changer ce système qui n’entraîne qu’épuisements des ressources, concentrations des richesses, et avilissements des populations mondiales.
Devant l’insolence de ce nouveau record, se poser la question aujourd’hui de « la bourse ou la vie ? » devient plus qu’une nécessité : elle devient une révolte.