Perspective Com
Nouvel article sur le PCF dans La Pravda : "Surmonter la division et le factionnalisme"

Perspective communiste

Le PCF est à l'honneur dans La Pravda, journal du Parti Communiste de la Fédération de Russie.

On retrouve un nouvel article dédié à Fabien Roussel et à sa candidature pour les élections présidentielles.

👉 "Surmonter la division et le factionnalisme"

Traduction Nico Maury

Dans une interview au journal Le Figaro, le Secrétaire national du Parti communiste français (PCF) a annoncé son intention de se présenter à la présidence du pays en 2022.

"Je suis convaincue que nous devons prendre notre place" souligne Fabien Roussel, Secrétaire nationale du PCF. Roussel s'est engagé à faire participer les communistes aux élections présidentielles lors du XXXVIIIe congrès du parti en novembre 2018. Maintenant, ses paroles ont commencé à prendre forme: "Arrêtons de soutenir Melenchon, comme c'était le cas en 2012 et 2017. Les communistes sont de retour! " La stratégie de Roussel a été approuvée par le Conseil national du parti, mais elle n'a pas encore été approuvée par la base, le vote interne du parti aura lieu du 7 au 9 mai. Cependant, Roussel a déjà annoncé qu'il allait aller jusqu'au bout.

Certains observateurs se demandent si la candidature de Roussel affaiblira encore plus le camp politique de gauche, alors que la liste des prétendants ne cesse de s'allonger? En effet, outre les communistes et la "France insoumise" de Jean-Luc Melanchon, les écologistes et les socialistes veulent présenter leurs propres candidats. Mais Fabien Roussel estime que ce n'est pas le cas. Il a souligné avec confiance que c'est lui qui a la chance de représenter le camp de gauche "face au président de droite Macron et à l'extrême droite Marine Le Pen".

Selon Roussel, sa candidature présente plusieurs avantages. Lors de ces élections, il sera un visage frais et non usé et parlera au nom du peuple: "Tout le monde veut que la gauche s'unisse et gagne. Nous avons besoin d'un candidat du peuple. Je vis une vie normale du nord industriel de la France. Jusqu'en 2014, lorsque j'ai été élu pour la première fois à l'Assemblée nationale, comme la plupart de mes compatriotes, j'étais un simple travailleur."

Beaucoup dans les rangs du Parti communiste sont fatigués de la tactique de la "France insoumise": "Melenchon déclare l'unité des forces de gauche et en même temps usurpe la course à chaque fois, présentant sa candidature sans discussion et l'imposant aux communistes. "Des membres de la base du parti disent: "On doit réfléchir à son programme politique. Parfois, on a l'impression qu'il veut juste que son visage soit sur les affiches de campagne de rue."

C'est Jean-Luc Mélenchon qui, selon les communistes, a opposé son veto début mars à l'idée que Fabien Roussel soit en tête de la liste consolidée du Parti communiste, des socialistes et de la «France insoumise» aux élections régionales de cet été. Cependant, les attaques de Melenchon, emportées par la personnalité et l'idéologie de Trotsky (lui qui a soutenu les trotskystes dans sa jeunesse, Melenchon a visité en 2019 la maison de son maître spirituel lors de son voyage au Mexique), n'a rien de nouveau dans son comportement.

Roussel ne va pas répondre par une contre-attaque: "Cela ne correspond pas à notre défi commun. Nous avons un million de jeunes sans travail, sans travail, des centaines de milliers à travers la France font la queue pour distribuer des repas gratuits. Je ne vais pas commenter les problèmes de Melenchon ... "

Le leader du PCF compte sur un large soutien des électeurs-électrices, proposant un programme national: "J'en appelle au monde du travail, aux ouvriers-ouvrières des usines, aux paysan.ne.s, aux infirmières, aux enseignant.e.s, à l'intelligentsia populaire, sans oublier les petit.e.s les commerçant.e.s qui sont sous le joug des capitaux bancaires et des sociétés transnationales".

Roussel a promis que l'un des points principaux de son programme sera la lutte contre l'évasion fiscale et le retrait des capitaux à l'étranger: "Je déclare avec confiance qu'avec moi tout cet argent rentrera chez lui".

Le leader du PCF voit la force de sa nomination dans le fait qu'elle mettra fin aux débats menés dans le camp de gauche, y compris au sein du parti, la lutte dite inter-factionnelle. "Aujourd'hui, notre lutte est fragmentée selon les critères de la couleur de la peau, du sexe, de la religion ... Et la classe opposée est moins nombreuse, mais bien unie. Cette fragmentation nous affaiblit le plus", a déclaré Roussel.

Andrey DULTSEV, Correspondant de La Pravda pour l'Europe occidentale.


Commentaires (0)
Nouveau commentaire :