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Opposition sans ambiguïté des députés et sénateurs communistes

Nicolas Maury

Communiqué des députés et sénateurs communistes et républicains sur la modification constitutionnelle annoncée par le gouvernement UMP-MEDEF

Opposition sans ambiguïté des députés et sénateurs communistes
Selon le gouvernement lui-même, la révision constitutionnelle à venir est la plus importante depuis 1958. Modifier en 35 articles la Constitution de notre pays n'est en effet pas en acte mineur, puisqu'il s'agit de la démocratie, du droit, bref de la capacité donnée ou non à nos concitoyens d'intervenir dans la gestion des affaires du pays.

Comme en 1958 et en 1962, date de l'instauration de l'élection au suffrage universel du Président de la République, la révision devait donc être soumise pour référendum au peuple. Loin d'une telle volonté démocratique et de toute transparence, nous assistons depuis quelques jours à des tractations tout azimut pour sauver une réforme qui peine à dissimuler son caractère présidentialiste. Les parlementaires communistes et républicains estiment dès le départ qu'une telle réforme devrait être l'objet d'un grand débat national, conclu par les délibérations d'une assemblée constituante en préalable à la consultation populaire.

Bien au contraire, c'est un groupe « d'experts », conduit par Monsieur Balladur qui a préparé le terrain, puis c'est Monsieur Sarkozy qui a fait le tri des propositions qui lui agréaient. La droite s'appuie sur la tentation bipartiste qui aboutirait à l'affaiblissement de la démocratie pour engager des négociations qui n'avaient pas leur nom. Faut-il rappeler que les deux principaux partis politiques réunissent péniblement à eux deux 50% des suffrages aux scrutins législatifs !

Les parlementaires communistes et républicains ont déjà exprimé leur opposition sans ambiguïté à une réforme qui consolide les pouvoirs du Président et, contrairement à l'affirmation répétée, confirme l'affaiblissement du pouvoir du Parlement en minorant le droit d'amendement et le rôle de la séance publique, gages de pluralisme et de transparence. Ils confirment cette opposition aujourd'hui, en exigeant un débat au grand jour.


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