PCF-MODEF : Contre les marges abusives, les producteurs de fruits ont cassé les prix
Nicolas Maury
Comme ils le font chaque année à l’appel du Modef (Confédération nationale des syndicats d’exploitants familiaux), les agriculteurs du Lot-et-Garonne ont vendu ce matin leurs tomates, pêches et melons directement aux consommateurs d’une trentaine de villes de l’agglomération parisienne. Lié au Parti Communiste, ce syndicat espère sensibiliser les consommateurs aux difficultés des agriculteurs, qui souffrent des marges "abusives" que pratique la grande distribution.
Le Modef, syndicat agricole d'exploitants familiaux, a organisé jeudi matin une vente de fruits et légumes frais à prix coutant comme il le fait traditionnellement tous les ans depuis les années 1990. Une vente aux prix très très doux organisée place de la Bastille à Paris et dans une trentaine de villes de l'agglomération parisienne. Le Modef a écoulé jeudi matin dix tonnes de fruits et de légumes frais vendus directement aux consommateurs.
"C'est une opération éclair et réussie, nous n'avons pas trouvé un seul consommateur qui soit surpris de notre critique des grands magasins", s'est félicité Raymond Girardi, président de cette organisation proche du parti communiste, à l'origine de cette initiative qui a lieu presque tous les étés depuis 15 ans.
"C'est une opération éclair et réussie, nous n'avons pas trouvé un seul consommateur qui soit surpris de notre critique des grands magasins", s'est félicité Raymond Girardi, président de cette organisation proche du parti communiste, à l'origine de cette initiative qui a lieu presque tous les étés depuis 15 ans.
L'objectif de cette opération symbolique était de défendre, selon le Modef, le pouvoir d'achat des producteurs, dont les revenus sont en baisse continue depuis quelques années.
Le syndicat accuse la grande distribution de réaliser des marges abusives. Il demande une loi pour contrôler ces marges et un calendrier sur les importations des grandes surfaces, soutient Raymond Girardi, lui-même producteur de maïs doux et de tomates.
Dès 8 heures, les agriculteurs proposaient aux consommateurs tomates, melons, nectarines, prunes, poires, salades, pommes de terre, acheminées du Lot-et-Garonne, à des prix inférieurs à ceux pratiqués dans les grandes surfaces. L'objectif de cette opération est de défendre, selon le Modef, le pouvoir d'achat des producteurs, dont les revenus sont en baisse continue depuis quelques années.
Le syndicat - proche du parti communiste - accuse la grande distribution de se faire des «marges abusives» et cite par exemple des «nectarines payées moins d'un euro (au producteur, ndlr) revendues jusqu'à 4 euros sur Paris».
L'opération a aussi lieu dans une trentaine de villes à la périphérie de la capitale.
