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PCF : "Suivre le rythme de la classe ouvrière" (La Pravda)

Perspective communiste

Le Secrétaire national du Parti communiste français Fabien Roussel, accompagné de la sénatrice Céline Brulin et du député PCF Hubert Wulfranc, a rencontré des syndicalistes de plusieurs entreprises du nord de la France (Seine Maritime - ndlr). Le but de la conversation était d'apporter le soutien des communistes français aux travailleurs-travailleuses de la région industrielle.

Andrey DULTSEV - correspondant de La Pravda

Traduction Nico Maury

Des rencontres avec les travailleurs-travailleuses ont lieu dans le cadre de la préparation du Parti communiste français au lancement des campagnes électorales dans le pays: les élections régionales sont prévues cette année, et en 2022 les élections présidentielles et législatives à l'Assemblée nationale de France.

F. Roussel a commencé son voyage par une rencontre avec l'organisation syndicale des travailleurs-travailleuses de l'entreprise métallurgique Vallourec. Ce choix s'explique principalement par l'annonce de la fermeture de l'usine de Déville-lès-Rouen. Pour les syndicalistes à la recherche d'opportunités pour maintenir leur production, Roussel a promis que le PCF interférerait dans les plans de la direction de l'entreprise et du gouvernement français. "Nous chercherons à interpeller le ministère de l'Économie pour préserver l'entreprise", a-t-il déclaré.

Le leader des communistes français, qui a visité trois usines de la banlieue de Rouen, que les propriétaires s'apprêtent à fermer, a déclaré que la société française est confrontée au problème aigu urgent de réindustrialiser le pays. "Les usines ferment, le chômage augmente", a déclaré Roussel. "Le gouvernement devrait d'abord réinvestir dans la préservation des emplois."

À Cléone, la direction de Renault a proposé à 687 salariés du géant de l'automobile de démissionner "de leur propre chef". Cette usine travaille à la production de moteurs à combustion interne et de transmissions. "On nous a dit que nous ne sommes plus nécessaires. L'entreprise envisage de passer complètement à la production de moteurs hybrides et électriques", a déclaré Pascal Le Manache, chef du syndicat de l'entreprise, représentant de la Confédération générale du travail. Les ouvriers-ouvrières de l'usine ont décidé de se joindre à la grève nationale le 4 février. "Des investissements importants ont été réalisés ces dernières années pour réduire les émissions de particules fines, il existe un réel savoir-faire que la France peut et doit conserver. Nous ne pouvons pas passer complètement à l'hydrogène et à l'électricité. Nous défendrons la production avec vous, - a déclaré Fabien Roussel. - Notre lutte deviendra l'un des points principaux de notre campagne électorale. Nous perdons tous dans le système économique actuel."

Le dirigeant du PCF et ses camarades ont également rencontré des travailleurs-travailleuses de la société énergétique Enedis, qui se battent contre le projet du gouvernement de privatiser le réseau électrique français, EDF. Les communistes ont souligné qu'ils avaient réussi à lancer un débat au Sénat sur la sécurité énergétique de la France et le caractère inacceptable de la privatisation du secteur de l'énergie. "Nous lutterons avec vous pour la renaissance de la puissance économique de notre pays", a assuré le secrétaire national du PCF.

Au milieu d'une crise sanitaire et d'une pénurie de vaccin contre le COVID-19, les communistes ont visité l'installation Sanofi à Saint-Aubin-lès-Elbeuf lors d'une visite de la zone industrielle. La société médicale a l'intention de transférer six usines à des sous-traitants, dont celle d'Elbeuf, et d'établir une concurrence entre les entreprises pour la rentabilité. Suite à cette décision de la direction de l'entreprise, les salariés de Sanofi se sont mis en grève le 19 janvier.

"Notre usine est spécialisée dans la production d'antibiotiques", ont expliqué les responsables syndicaux. "Mais la direction de Sanofi ne souhaite pas investir dans notre entreprise, car la vente d'antibiotiques ne rapporte pas beaucoup de profit. Sanofi préfère développer de nouveaux médicaments plus rentables."

Le syndicat de l’entreprise a déclaré que le groupe pharmaceutique avait reçu un milliard d’euros de prêts pour la recherche au cours des dix dernières années, mais en même temps elle a supprimé des emplois. Fabien Roussel a noté que la politique de l'entreprise a provoqué un scandale: "Nous avons besoin d'instruments législatifs qui nous permettront de réquisitionner de telles entreprises pour produire les doses de vaccins nécessaires."

Résumant les résultats de ces rencontres, le chef des communistes français a souligné que le soutien de l'État aux personnes touchées par la crise est extrêmement mal organisé, ce qui fait le jeu des grands monopoles capitalistes.

La Pravda


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