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Pacte de responsabilité : L'aile gôche du PS piaille, menace, et sert toujours à rien

Perspective communiste

Jusqu'alors silencieux sur le sujet, Emmmanuel Maurel, l'un des leaders de l'aile gôche du PS, a demandé des contreparties au pacte de responsabilité proposé aux entreprises par François Hollande. Des contreparties pour 30 milliards d'euros de nouveaux cadeaux fiscaux ? des contreparties à la liquidation du financement de la branche famille de la sécurité" sociale ?



Le membre du bureau national du PS n'est pas revenu, ce lundi sur RFI, sur le principe du Pacte de responsabilité proposé par François Hollande visant à accorder plus de 30 milliards d'euros d'exemptions fiscales aux entreprises. En revanche, selon lui, "l'enjeu aujourd'hui (...), c'est comment la gauche politique peut soutenir (...) les syndicats de salariés à arracher un certain nombre de contreparties et à obtenir un compromis qui soit favorable au monde du travail."

Jamais aucun compromis n'a été favorable au monde du travail, c'est par et dans la lutte que les ouvriers ont su arrachés de grandes conquêtes sociales. A aucun moment le monde du travail n'a profité d'un compromis avec le patronat.

La farce du donnant-donnant

Le PS, a souligné Emmanuel Maurel, "doit s'engager résolument dans cette bataille et faire des propositions en termes de rémunérations, en termes d'embauches, en termes de conditions de travail, pour faire en sorte que ce soit un pacte de responsabilité digne de ce nom et qu'il y ait une sorte de donnant-donnant".



Le "donnant-donnant" est une théorie, déjà très connue outre atlantique, qui permet au patronat de maintenir de nombreux privilèges, c'est ce que l'on nomme le "tit for tat" (il se décline en "gagnant-gagnant": "win-win"). Aux USA le "tit for tat" a permis de justifier la casse de la maigre sécurité sociale et des rares acquis sociaux. On connaît ce principe sous le terme de chantage, notamment à la délocalisation.

Pour chez nous, le "tit for tat" existe déjà: "je délocalise l'entreprise si vous n'abandonnez pas les 35H pour les 39H payés 35H", maintient de l'emploi contre temps de travail: "donnant-donnant". Il y a plein d'exemples de ce style.

Le "donnant-donnant" est un leurre, une forme de populisme pour faire croire que le patronat va enfin payer ce qu'il doit. Et bien non c'est un moyen, pour maintenir les privilèges des patrons au détriment des salariés.

Le coût du capital, une bataille juste mais que ne se gagne pas à coup de "contreparties"

"On aurait dû parler aussi un peu plus du capital. Il y a quelques décennies, les investissements des entreprises représentaient deux fois plus que les dividendes versés aux actionnaires. Aujourd'hui, c'est l'inverse (...) Le capital est sur-rémunéré. Il y a une pression de l'actionnariat sur les entreprises pour avoir des dividendes toujours plus importants", a-t-il accusé. "Cela aurait du être à l'ordre du jour."


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