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« Panama papers » : la Société générale, une banque au cœur de l’évasion fiscale

Perspective communiste

Ce jeudi 30 septembre 2010, Sandro Hangartner, l’un des dirigeants de Mossack Fonseca au Luxembourg, joue gros. Il doit convaincre la Société générale Private Banking, filiale suisse de la banque française, de développer ses activités offshore

La Société générale compte déjà parmi ses bons clients, avec des centaines de sociétés créées au Panama, aux îles Vierges britanniques et aux Seychelles, pour de riches clients, dans les années 2000. Mais la firme panaméenne veut encore pousser les feux.
Sandro Hangartner s’est donc entouré de ses meilleurs vendeurs. Mossack Fonseca Panama a dépêché sa « star maison » de la domiciliation offshore, Ramses Owens. Confidentielle, la rencontre a lieu dans les bureaux de la SG Private Banking, à Genève. Nicolas Hars, le « M. Grandes Fortunes » de la banque, a prévenu Mossack : il leur accordera une heure, pas plus. L’opération est un succès, comme en atteste ce courriel issu des « Panama papers », envoyé par Mossack, au sortir de la rencontre : « Ce fut un plaisir. (…) Je viens d’envoyer vos nouveaux codes d’accès (…) et m’assurerai que vous ayez désormais d’un interlocuteur unique chez nous. »

Chez Mossack Fonseca, la banque française est un client choyé. Une offre « promo » a même été adressée à une autre de ses filiales, Société générale Bank & Trust Luxembourg : « 660 dollars seulement pour une société au Panama, frais de mise à disposition de directeurs (prête-noms) inclus ! Et 10 % de réduction spéciale sur toutes les autres juridictions », vante le adressé à la banque...

La suite sur : http://www.lemonde.fr/panama-papers/article/2016/04/05/panama-papers-la-societe-generale-une-banque-au-c-ur-de-l-evasion-fiscale_4895978_4890278.html#fSuK9xzhsfLTc3RP.99




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