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Par milliers, elles manifestent contre les violences faites au femmes en Inde

Perspective communiste

Malgré une pluie forte, des milliers de femmes ont marché sur le Parlement indien à New Delhi pour dénoncer les violences et les agressions sexuelles dont elles sont victimes. Cette marche organisée par la All India Democratic Women's Association (affiliée au CPIM) est un cri d'alarme visant à dénoncer l'inaction du gouvernement et l'impunité des agresseurs - article et traduction Nico Maury

L’augmentation des agressions et des viols est alarmante, la brutalité à l’égard des femmes, en particulier des jeunes filles, et des femmes pauvres est croissante, a cela il faut rajouter le grave problème de la faim et de la malnutrition qui touche les femmes et l’escalade des attaques communautaristes contre les femmes issues des basses castes (dalits).

6.680.000 cas de violences contre les femmes dont 39.000 viols recensés

Les femmes et les jeunes filles sont victimes de violences et d’abus dans diverses régions. Les viols en bande, les enlèvements, les abus physiques et mentaux, la torture, les menaces de meurtre et le viol ne sont pas des incidents isolés. Pour certains groupes affiliés au BJP il faut montrer aux femmes leur "vraie place" et les réduire à un rang inférieur.

Selon les chiffres du NCRB, quelques 6.680.000 cas de violences contre les femmes ont été enregistrés par la police à travers le pays entre 2015 et 2016 ensemble. Il s’agit notamment de viols, de viols collectifs, d’enlèvements, d’agressions, de violences domestiques, de meurtres liés à la dot et d’autres crimes. En 2016, près de 39.000 viols ont été signalés. C’est plus de quatre viols toutes les heures à travers le pays. 17.000 filles âgées de moins de 16 ans ont été violées en 2016. Un violeur sur quatre sort librement de son procès (lorsqu'un plainte abouti).

Les femmes de tout le pays expriment leur colère et protestent contre le gouvernement du nationaliste Modi. Le BJP avait promis de faire de la sécurité des femmes l'un de ses thèmes central dans son manifeste électoral de 2014. Cependant les violences connaissent une augmentation sans précédent, créant une atmosphère d'insécurité et de terreur.

Par milliers, elles manifestent contre les violences faites au femmes en Inde
Précarité économique renforcée

Les nationalistes avaient promis de créer 2.000.000 emplois féminins. Au contraire, avec la démonétisation se sont 9.000.000 d'emplois qui ont disparut entre octobre 2016 et octobre 2017. Chaque mois plus de 10 000 personnes entrent sur le marché du travail, le chômage très élevé et le taux d'emploi des femmes peine à dépasser les 25,8%. 77% des ménages du pays n'ont pas de salaire régulier. Selon le Bureau du travail, le taux de chômage des jeunes diplômés (18 à 29 ans) est passé de 28% à 35% entre 2014 et 2015. Les politiques désastreuses du gouvernement Modi ont aggravé les problèmes économiques des femmes.

Le gouvernement du BJP a levé le contrôle des prix mais sur les produits de base essentiels et le système de distribution publique s’est effondré. Les décès dus à la famine sont en forte augmentation et les femmes sont les premières à subir cette situation.

Terreur contre les femmes issues des basses castes

La violence nationaliste déchaîne une terreur et une haine contre les castes. Les lynchages sont quotidiens. Des groupes d'autodéfense extra-constitutionnels et autoproclamés peuvent tuer des personnes en toute impunité au nom de l'hindutva, l'idéologie fasciste qui sert de base politique au BJP.

L'AIDWA mène des luttes acharnées sur ces questions et sur des questions connexes au niveau mondial au cours de ces dernières années.

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