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Paris : les sites universitaires de Tolbiac et Censier bloqués

Perspective communiste

Les étudiants se sont rassemblés en assemblée générale ce mardi après-midi. Sur les deux sites, un blocus a été voté

Après les lycées, la contestation gagne désormais les campus. Ce mardi, deux sites universitaires parisiens sont concernés par des blocages ou des menaces de blocages. Alors que les lycéens, dans le sillage des Gilets jaunes, s’opposent notamment à la réforme du baccalauréat, les étudiants protestent eux contre l’augmentation des frais d’inscription à la fac pour les jeunes venus de pays extérieurs à l’Europe.

Le campus Censier de l’université Sorbonne Nouvelle (Paris-3) a annulé ses cours mardi, après qu'« un groupe d’individus a pénétré de force sur le campus ce (mardi) matin, malgré un dispositif de sécurité renforcé, et a bloqué tous les accès », écrit sur son compte Twitter le président de l’université, Carle Bonafous-Murat.


Les « justifications » des bloqueurs sont « d’autant moins fondées » que le conseil d’administration de l’établissement s’est prononcé contre l’augmentation des frais d’inscription pour les étudiants extra-communautaires, ajoute le président. Réunis en assemblée générale, plusieurs centaines d’étudiants ont voté dans l’après-midi le blocus du site jusqu’à jeudi, selon une journaliste du Monde.


L’Unef appelle à une journée de mobilisation

Des étudiants se sont également réunis en assemblée générale à Tolbiac, qui dépend de l’université Panthéon-Sorbonne (Paris-1). Ils ont voté le blocus du site à partir de mercredi, là encore pour protester contre la hausse des droits d’inscription, a-t-on appris sur le compte Twitter La commune libre de Tolbiac et auprès de la direction.

Au printemps dernier, Tolbiac avait été bloqué pendant un mois par des opposants à la loi Orientation et réussite des étudiants (ORE), accusée par ses détracteurs d’instaurer une sélection à l’entrée à la fac. Évacué par les forces de l’ordre en avril, le bâtiment avait connu plusieurs semaines de travaux pour être remis en état.

De son côté, l’Unef, deuxième syndicat étudiant, appelle à une journée de mobilisation jeudi 13 décembre, contre la hausse des frais d’inscription pour les étudiants résidant hors de l’Espace économique européen.

À partir de la rentrée 2019, ces étudiants devront s’acquitter de 2770 euros en licence et 3770 euros en master et doctorat, contre 170 euros pour une année de formation en licence, 243 euros en master et 380 euros en doctorat pour les jeunes Européens. Le gouvernement assure, lui, que cette hausse s’accompagnera d’une hausse des bourses destinées aux étudiants étrangers les plus défavorisés et l’argent récolté permettra d’améliorer l’accueil, administratif notamment, de ces étudiants venus de pays étrangers.

Le Parisien


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