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Parti Socialiste de Zambie (SPZ) attaqué par le gouvernement

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Alors que la Zambie est soumise à une politique d'austérité imposée par le FMI, le principal parti d'opposition, le Parti Socialiste, est la cible du gouvernement.

Il s'agit d'une tentative lâche de réprimer la popularité croissante du Parti Socialiste de Zambie, qui lutte pour les droits des travailleurs et des pauvres dans ce pays soumis aux politiques réactionnaires et néolibérales du FMI.

Article et traduction Nico Maury

Le 8 avril, des membres du Parti Socialiste de Zambie (SZP) ont été la cible d’une violente attaque menée par le Parti uni pour le développement national (UPND) et par la police zambienne, qui a arrêté le président du ZSP, le Dr Fred M’membe.

Il s'agit d'une tentative lâche de réprimer la popularité croissante du Parti Socialiste de Zambie, qui lutte pour les droits des travailleurs et des pauvres dans ce pays soumis aux politiques réactionnaires et néolibérales du FMI.

Le gouvernement de l'UPND du président Hakainde Hichilema développe des politiques en faveur des grandes entreprises multinationales et des gouvernements occidentaux. La violence et la répression sont sa seule option pour empêcher les forces politiques alternatives de contester son pouvoir.

Et la croissance du Parti Socialiste de Zambie est considéré comme un danger pour le pouvoir des élites corrompues.

Des violences ont éclaté samedi dans les régions de Mwalilima et Kamalamba alors que se déroule une campagne pour une élection partielle. Les membres du ZSP tenaient une réunion publique lorsque deux véhicules avec des cadres du UPND se sont arrêtés et ont attaqué le rassemblement. La police est intervenue. Cette attaque a fait un blessé grave, Preston Chinyama, conseiller politique de M’membe. D’autres militants ont été blessés et des véhicules ont été endommagés.

Le lendemain, la police zambienne inculpe des dirigeants du Parti socialiste, M’membe, Saili Chita et Daniel Mumba sont arrêtés pour avoir prétendument agressé neuf membres de l’UPND.

M’membe a déclaré : "Aujourd’hui, nous avons été attaqués, et nous sommes accusés d’être les attaquants. Je suis accusé d’avoir agressé quelqu’un, un cadre de l’UPND, alors que j’étais loin. Nous avons évité que la situation dégénère, qui aurait pu se terminer par la mort d’un cadre de l’UPND ou d’un cadre du Parti socialiste." M’membe ajoute que “la violence est utilisée comme un outil (de l'UPND) pour arrêter, paralyser, ralentir ou contrecarrer les campagnes de leurs adversaires.”

Le socialisme pour mettre fin aux politiques néolibérales

Les élections présidentielles de 2021 en Zambie avaient été marquées par des épisodes de violence politique, notamment des attaques contre des membres du Parti Socialiste. Alors que le président Hichilema développe des politiques néolibérales, avec une nouvelle vague de mesures d’austérité imposées par le Fonds monétaire international (FMI), le ZSP s'impose comme une alternative.

Le SPZ, un parti marxiste-léniniste fondé en 2018, porte un programme de transition socialiste qui met l'accent sur la fin des politiques d'austérité, sur le développement de l'éducation, de la santé, la construction de logements, l'accès à l'eau potable, ainsi que sur le développement d'une agriculture coopérative contre l'agro-industrie des multinationales.

Le SPZ entend mettre un terme aux politiques néocoloniales occidentales sur le pays. Dans son manifeste électoral, le SPZ explique que "nous lutterons pour la paix et nous opposerons au néocolonialisme. Nous croyons fermement que de réels intérêts fondamentaux des peuples en lutte dans le monde sont les mêmes, et par conséquent, nous défendons l'internationalisme prolétarien et soutiendrons les causes des mouvements populaires progressistes partout où ils émergent. La solidarité internationale est dans le meilleur intérêt de notre propre lutte".


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