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Paul Lombard, maire PCF de Martigues depuis 40 ans, passe la main

Nicolas Maury

Après 56 ans de mandat municipal, dont 40 passés dans le fauteuil de maire de Martigues (Bouches-du-Rhône), Paul Lombard (PCF) passe la main vendredi soir à son premier adjoint Gaby Charroux, au cours d'un conseil municipal extraordinaire

Un engagement que Paul Lombard, 81 ans, avait pris pendant la campagne des élections municipales de 2008, avant d'être réélu dès le premier tour, comme à chacun des scrutins municipaux qu'il a affrontés depuis 1969.

Né le 15 décembre 1927 à La Ciotat (Bouches-du-Rhône), ce fils de résistant communiste fusillé par les nazis en 1944 à La Roque-d'Anthéron, entre en politique dès son jeune âge, aux jeunesses communistes d'abord, puis au PCF dès 1946.

Alors employé de l'industrie agro-alimentaire, il est élu au conseil municipal de Martigues en 1953, où il siège six ans dans l'opposition avant la victoire, en 1959, de la liste communiste conduite par Francis Turcan. Après le décès de ce dernier, Paul Lombard est élu maire le 26 janvier 1969.

En 40 ans de mandat, Paul Lombard aura été l'artisan du développement de sa ville: le pittoresque port de pêche, à l'entrée ouest de l'étang de Berre, dont une des spécialités était la confection de la poutargue (des oeufs de mulet séchés et salés), est devenu la 4e ville des Bouches-du-Rhône, avec quelque 47.000 habitants. Une transformation facilitée il est vrai par les retombées de la manne économique et financière liée au développement de l'activité pétrochimique et pétrolière autour de l'étang de Berre, notamment sur le site de Lavéra-La Mède aux portes de la ville.

Résultat, Martigues, qualifiée de "Venise provençale" pour le charme de ses canaux et de ses quais, peut se targuer d'avoir développé une politique forte d'équipements et de services, notamment de services publics à des tarifs relativement peu élevés.

Ce qui fait dire à Paul Lombard que si sa ville "n'a cessé de se développer, de se moderniser, d'embellir", elle l'a fait "tout en restant fidèle à son histoire, à son identité, à ses valeurs".

Fort du soutien de la population à son équipe municipale, Paul Lombard est resté fidèle, lui, à son engagement communiste, même s'il n'hésite pas à qualifier "d'Inquisition" la politique des anciens dirigeants des pays du bloc de l'Est. "Mais l'église catholique aussi a connu l'Inquisition et il y a toujours du monde dans les églises", avait-il osé un jour à la radio.

C'est sous l'étiquette PCF qu'il a également été conseiller général du canton de Martigues de 1970 à 1988, avant d'être élu député de la 13e circonscription des Bouches-du-Rhône de 1988 à 1993.

C'est son successeur à la tête de la Communauté d'agglomérations du Pays de Martigues (Martigues, Port-de-Bouc, Saint-Mître-les-Remparts), Gaby Charroux, 66 ans, qui va lui succéder aussi au poste de maire.

Conseiller municipal PCF de Martigues depuis 1989 et premier adjoint depuis l'an dernier, il est également conseiller général du canton de Martigues-Est depuis mars


Commentaires (1)
1. ALAIN GIRAUD le 29/05/2009 21:37
POUR MOI PAUL LOMBARD RESTERA LE GRAND MILITANT COMMUNISTE QUI EN 1989 AU STADE DE MARTIGUES MAVAIS DIT ....PETIT LA PORTE ET OUVERTE...ALORS QUE DAUTRES NOUS FESAIS FUIR...GRAND BONHOMME..DU PANACHE
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