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Percée de la gauche Abertzale au Pays Basque

Perspective communiste

Le scrutin régional au Pays basque est marqué par une double victoire : Celle de la gauche indépendantiste (Abertzale) menée par EH Bildu et la victoire de Pedro Sánchez et sa fragile coalition PSOE/Sumar à Madrid.

Article et traduction Nico Maury

Le Parti nationaliste basque (PNV-EAJ, centre-droit) remporte les élections régionales au Pays basque (Euskal Herria) avec 35,22% des voix (-3,85) et 27 sièges (-4). Le PNV-EAJ pourra s'appuyer sur le PSOE pour se maintenir au pouvoir.

Ce scrutin est marqué par la poussée de la gauche indépendantiste basque (Abertzale). EH Bildu remporte un résultat historique avec 32,48% des voix (+4,62) et 27 sièges (+6). Cette coalition, fondée en 2009 à la suite de l'interdiction du Parti Communiste des Terres Basques (EHAK), rivalise désormais avec le PNV-EAJ.

Les campagnes visant à discréditer EH Bildu (accusation liée à l'ETA) n'aura pas porté ses fruits. Il est important de noter que la question nationale basque est très différente de la Catalogne. Le débat indépendantiste est plus lointain que jamais (aucun conflit n'est en vue et les récents sondages donnent seulement 26% aux partisans du « oui » à l'indépendance), la campagne a tourné autour de quelques points : L'industrialisation, la santé ou l'éducation, les déficits publics...

Cependant, EH Bildu ne peut constituer de coalition pour diriger le Pays Basque.

Le PSE-EE/PSOE remporte la troisième place avec 14,22% des voix (+0,57) et 12 sièges (+2). Perdo Sánchez peut respirer tranquillement et le résultat lui permet d'affronter avec confiance les élections régionales en Catalogne et les élections européennes après les mauvais résultats en Galice. Ce résultat positif permet au PSOE de stabiliser ses alliances à Madrid.

Les conservateurs du Parti Populaire reviennent dans le jeu basque avec 9,23% des voix (+2,46) et 7 sièges (+1). VOX reste stable avec 2,03% des voix et 1 siège.

Dans la gauche non indépendantiste, les résultats sont catastrophiques. Elkarrekin-Podemos est rayée de la carte avec 2,25% des voix (-5,8) et perd tous ses sièges (-6). Sumar entre au Parlement avec 3,34% des voix.

La coalition dirigée par Yolanda Díaz obtient un siège dans la circonscription d'Álaba (3,69%), et envoie au Parlement un militant du Parti Communiste d'Espagne. Ce résultat doit être confirmé par le vote extérieur. Il est possible que le PNV-EAJ, en fonction des résultats, récupère ce siège.

La gauche du PSOE ne disparaît pas après la rupture avec Podemos et cela constitue également un problème pour Sánchez, qui espérait avoir des alliés affaiblis et donc moins virulents.


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