Pérou : Ollanta Humala a remporté l'élection présidentielle
Nicolas Maury
Ollanta Humala a remporté l'élection présidentielle péruvienne, avec une petite avance sur son opposante Keïko Fujimori
Le décompte de 84% des bulletins donne le candidat de gauche vainqueur avec 51,5%. Keiko Fujimori, fille de l'ancien dictateur Alberto Fujimori, obtient 48,5% des suffrages. Les derniers bureaux à devoir être pris en compte sont dans des communes rurales, a priori acquises à Humala.
Dans la nuit de dimanche à lundi, Ollanta Humala, 48ans, déjà en tête au premier tour, a célébré sa victoire en réitérant ses promesse de créer des emplois, construire des logements et offrir les services de première nécessité comme l'eau courante et l'électricité à un plus grand nombre. "C'est pour ce changement que je suis là" a t-il expliqué à ses militants réunis à Lima. Sa mesure phare consiste en la redistribution des milliards de dollars de bénéfices qu'enregistre chaque année l'industrie minière, en direction du progrès social.
Dans la nuit de dimanche à lundi, Ollanta Humala, 48ans, déjà en tête au premier tour, a célébré sa victoire en réitérant ses promesse de créer des emplois, construire des logements et offrir les services de première nécessité comme l'eau courante et l'électricité à un plus grand nombre. "C'est pour ce changement que je suis là" a t-il expliqué à ses militants réunis à Lima. Sa mesure phare consiste en la redistribution des milliards de dollars de bénéfices qu'enregistre chaque année l'industrie minière, en direction du progrès social.
Ollanta, 48 ans, est un ancien officier de l’armée qui a mené une révolte contre Fujimori en 2000. Il s’était déjà présenté à la présidence en 2006, face au centriste Alan Garcia, mais sans succès. À l’époque, son programme, anti-impérialiste, favorable aux nationalisations (dans le secteur de l’énergie) et proche des pauvres, était ouvertement à gauche et inspiré du président Chavez, venu le soutenir.
Cinq ans plus tard, Ollanta Humala a changé, cherchant à convaincre les Péruviens encore indécis de son pragmatisme à l’instar d’un Lula au Brésil, son nouveau supporter. Il a pris ses distances avec le «chavisme». Dans sa « feuille de route », il ne parle plus de nationalisations, se dit prêt à coopérer avec les Etats-Unis (dans leur plan de lutte contre la drogue). Toutefois il promet une hausse des taxes pour les compagnies minières pour financer des programmes sociaux en faveur des populations pauvres (32% de la population), celles en particulier des montagnes et de la zone amazonienne, la Selva.
Cinq ans plus tard, Ollanta Humala a changé, cherchant à convaincre les Péruviens encore indécis de son pragmatisme à l’instar d’un Lula au Brésil, son nouveau supporter. Il a pris ses distances avec le «chavisme». Dans sa « feuille de route », il ne parle plus de nationalisations, se dit prêt à coopérer avec les Etats-Unis (dans leur plan de lutte contre la drogue). Toutefois il promet une hausse des taxes pour les compagnies minières pour financer des programmes sociaux en faveur des populations pauvres (32% de la population), celles en particulier des montagnes et de la zone amazonienne, la Selva.
