En pleine campagne de déclaration de revenus, la Direction départementale des Finances publiques des Pyrénées-Orientales a dû ouvrir une permanence pour "opérer les urgences fiscales" pour faire face à la grève de ses agents. Les fonctionnaires du fisc du département ont fermé leur guichet depuis deux semaines pour protester contre la baisse des effectifs et les fermetures de centres fiscaux dans leur département. Le 9 mai les syndicats Solidaires, FO et CGT ont donc appelé les agents du fisc à bloquer le centre des impôts de Perpignan, rapporte Le Parisien - Aujourd’hui en France.

Pour les usagers, ce mouvement social ne pouvait pas tomber plus mal : la clôture des déclarations de revenus en version papier était fixé au 18 mai dernier et les déclarations en ligne se poursuivent encore. Les grévistes ont cependant voté la reconduction de leur mouvement jusqu’au 27 mai. Ils dénoncent notamment la réduction de leurs effectifs alors que 200 postes ont été supprimés depuis 2008. "On ne peut plus travailler dans ces conditions, les gestes désespérés se sont multipliés : deux suicides et trois tentatives. De nombreux agents sont en burn-out", dénonce Franck Humbert du syndicat Solidaires, dans les colonnes du Parisien.

Selon les syndicats, 544 trésoreries ont fermé sur l’ensemble du territoire. Ces fermetures s’expliquent d’une part par l’effort budgétaire exigé par la Direction générale des finances publiques - "54% des suppressions de postes de fonctionnaires" quand le fisc ne représente que "6% des effectifs" selon Solidaires-Finances - et d’autre part par la dématérialisation des services fiscaux avec l'essor des télédéclarations.

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