Perspective communiste

On continue notre tour des kolkhozes russes et des réussites actuelles de ce modèle moderne, collectif et socialiste de production. Loin des clichés, le kolkhoze s'impose comme un exemple du produire autrement, utile et mieux. Il semble dépasser les limites de "l'agriculture paysanne" et trouver une bonne réponse pour en finir avec l'agrobusiness de la production capitaliste agricole.

L'agriculture russe connait un renouveau de son modèle collectif et socialiste, le Kolkhoze.

Cela ne signifie pas que les directeurs et directrices des Kolkhozes sont des membres du Parti Communiste de la Fédération du Russie, il y en a, mais la majorité sont à Russie Unie pour des raisons pratiques (meilleurs accès aux financements, au marché de consommation, pas d'entraves juridiques ...) plus que politiques, il y a un fossé énorme entre la politique nationale de Russie Unie et les réalités locales, notamment dans les kolkhozes dirigés par des personnes issues de ce parti.

Si les kolkhozes ont un statut de droit privé, tous fonctionnent selon un modèle socialiste qui place au cœur de son fonctionnement le bien-être des travailleurs-travailleuses et des animaux. Il semble important de revenir sur ce point qui démontre que l'on peut produire bien et mieux dans un cadre socialiste.

Retour sur l'expérience du kolkhoze Zarya dans le district de Talitsky (Oblast de Sverdlovsk).

Traduction Nico Maury

L'ensemble de la ferme mesure 32 km de large et 50 km de long. Il est tellement grand qu'on n'a pas le temps de faire le tour en une journée.

Depuis 20 ans, le kolkhoze Zarya est dirigé par Nikolay Zavyalov. Comme il le dit lui-même, il est "un ouvrier agricole", il était habitué dès l'enfance: ses parents travaillaient dans une ferme collective, en plus, les Zavyalov avaient aussi leur propre lopin de terre. Dans le passé, il travaillait comme agronome, était à la tête du village de Tygish, dans le district de Bogdanovichi, mais ne s'y est pas implanté car "son village natal l'a toujours attiré". Il avait la nostalgie de «son Yurmyt» au début des années 1990, il est retourné dans son village natal et, dans les années 2000, il a dirigé le kolkhoze «Zarya».

Soins nutritionnels

Le kolkhoze Zarya est composé de quatre fermes laitières (l'une d'elles est totalement robotisée), une ferme équestre, une ferme pour la viande et une exploitation de céréales. L'entreprise fournit son propre fourrage aux animaux, car le blé, l'avoine, l'orge et d'autres céréales sont cultivés ici. 70% des céréales produits sont utilisés pour l'alimentation des animaux, le reste est à vendre.

Les ouvriers agricoles accordent une grande attention à une alimentation animale équilibrée. Le régime alimentaire quotidien des vaches comprend du fourrage grossier, c'est-à-dire du foin et de la paille, des succulentes (herbes grasses), et des concentrés de minéraux et de vitamines. Peu de personnes suivent ces principes d'une bonne nutrition.

Par conséquent, le lait du kolkhoze Zarya diffère en qualité et en goût. Il contient un pourcentage plus élevé de graisse naturelle.

Aujourd'hui, la ferme compte 730 vaches. Les vaches commencent à donner du lait la troisième année après la naissance. Avant cela, les animaux mangent et marchent. Ils produisent du lait après le vêlage.

Bon repos

Il est important de protéger les animaux correctement pour obtenir un bon lait. Un microclimat spécial est aménagé dans la grange. Le niveau d'éclairage, la température et l'humidité sont ajustés en fonction des conditions météorologiques.

Les vaches ont leurs propres procédures de toilettage. La «pédicure de vache» ou taille des sabots se fait régulièrement, une fois par an. Cela permet d'éviter de boiter. Si la vache boite ou a des problèmes, elle produit moins de lait.

Les vaches marchent et se reposent sur des pâturages libres. On pense que c'est ainsi que les animaux renforcent leur immunité, les vaches mangent de l'herbe fraîche et obtiennent plus de vitamines.

À la ferme, les animaux ont leur propre étang où ils peuvent nager. Un réservoir a été creusé spécialement pour eux à l'initiative du chef de la ferme Nikolai Zavyalov.

La robotisation des fermes a eu un bon effet sur la qualité du lait. Les machines à traire permettent d'augmenter la lactation des animaux. La vache ne commence à se rentabiliser qu'au bout de trois ans, la production laitière prévue peut atteindre 8 000 litres par an.

Prendre soin de l'avenir

Nikolay Zavyalov dit que le but de sa vie est de développer le village et de l'améliorer. Sous sa direction, le kolkhoze emploie 141 personnes. Il n'y a pas beaucoup de jeunes, 32 personnes: les jeunes sont occupés "dans les champs", les filles travaillent au bureau.

La saison principale du travail à Zarya va de mai à novembre. Pendant cette période, les gens travaillent sept jours sur sept, car les vaches nécessitent une attention et des soins quotidiens.

Les employés de la ferme commencent leur journée de travail à 6 heures du matin.

L'année dernière, dans le district de Talitsky, 12 personnes ont pris des cours pour devenir conducteurs de tracteurs. Neuf d'entre eux sont issues du kolkhoze Zarya, ce qui est une fierté particulière pour l'entreprise.

Une autre ferme robotisée est en cours de construction sur la ferme. Lorsqu'elle sera terminé, le cheptel augmentera de 240 vaches supplémentaires. Cela signifie qu'il y aura plus de lait de qualité.

Certes, l'équipement agricole coûte des dizaines de millions de roubles. Une machine à traire coûte 30 millions de roubles et un tracteur 11 millions de roubles. Dans la construction d'une ferme, vous devez investir environ 100 millions de roubles.

Chaque mois, les agriculteurs donnent quatre mille tonnes de lait à l'usine laitière de Talitsa. Une fois que le lait est entré dans l'usine, il est testé à plusieurs reprises dans des laboratoires spéciaux, puis utilisé dans la préparation de produits laitiers.

Source : itsmycity.ru