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Philippe Martinez: "on est sur la même autoroute que les salariés grecs et espagnols"

Perspective communiste

Philippe Martinez était l'invité de BFMTV et RMC ce mercredi matin. Le nouveau secrétaire général de la CGT est revenu longuement sur les élections départementales du 22 et 29 mars et a évoqué certaines des mesures qu'il préconise pour sortir le pays de la crise, notamment la réduction du temps de travail

Philippe Martinez qualifié de "bourru", "orthodoxe" et "autoritaire"

"Ce n'est pas à moi d'en juger. Je pense qu'il faut savoir prendre des décisions, c'est peut-être pour ça qu'on me qualifie d'autoritaire".

Consigne de vote pour les départementales

"Ce n'est pas le rôle d'un syndicat de donner des consignes de vote. Par contre, nous avons une analyse sur la situation en France et nous expliquons aux salariés comment on peut faire autrement. On est dans notre rôle de syndicat".

"On explique aux salariés qu'on peut faire autre chose. Il y a un parti par exemple qui pose problème. On dit que la solution c'est de ne pas désigner les étrangers comme boucs émissaires. Il y a du travail pour tout le monde dans ce pays".

"Le Front national dit qu'il ne faut plus que les étrangers piquent notre travail. La solution ce n'est pas de culpabiliser, montrer du doigt ou stigmatiser ceux qui viennent travailler en France. Je crois que la force d'un pays comme le notre c'est de savoir accueillir les étrangers à condition que les droits sociaux soient respectés pour ces salariés".

" Il faut que les citoyens aillent voter. Le taux de participation est très faible. Je pense qu'il y a besoin d'un engagement fort".

Durcissement de certaines lois et règles concernant ces travailleurs qui viennent de l'étranger

"On demande que les droits sociaux soient appliqués pour les salariés français qui sont en CDI dans les entreprises françaises de la même façon que pour les salariés détachés".

"Les patrons qui les emploient doivent aussi payer les mêmes cotisations sociales. Il y a besoin de faire respecter la loi pour les patrons. Je pense que de ce point de vue-là, le gouvernement n'assume pas toutes ses responsabilités".

"Tout le monde a besoin de vivre dignement sur cette planète".

Syndiqués qui ont rejoint le FN

"Dès qu'un militant de la CGT est candidat sur une liste du Front national, il est exclu de la CGT. Tous ceux qui dérogent à nos valeurs n'ont rien à faire à la CGT".

"Les valeurs, c'est tout au long de la vie et surtout dans l'usine. La citoyenneté doit aussi s'exprimer dans l'usine. Le racisme n'a pas lieu d'être à la CGT".

"En période de crise, il y a des solutions de facilité. Les salariés disent qu'ils ne peuvent pas faire autrement. Il y a un genre de renoncement".

Propos de Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT: "il n'y a pas d'austérité en France"

"On a une différence de point de vue. Nous, ce qu'on dit, c'est qu'on est sur le même chemin (que la Grèce ou l'Espagne, NDLR). Des gels de salaire pour les fonctionnaires, gels de pension pour les retraités. Il y a besoin de se sortir de ces politiques qui sont d'austérité".

"On est sur la même autoroute que les salariés grecs et espagnols, sauf qu'on n'est pas à la même sortie. C'est une politique générale des gouvernements européens".

Manifestation prévue le 9 avril contre le pacte de responsabilité, rigueur budgétaire, loi Macron, etc.

"On est un syndicat qui propose des alternatives à la politique. On considère qu'on peut faire autrement. Il y a des débats".

Semaine de 32 heures pour tout le monde: "il y a beaucoup de souffrance au travail. On défend les salariés, les retraités et les privés d'emplois".

"Si ceux qui travaillent beaucoup, on leur fait réduire leur temps de travail, ça libère de la place. Je pense que la CGT est moderne. Les mesures sociales qui ont permis le développement de nos pays sont des mesures offensives".

8% seulement de syndiqués en France

"On a certainement une part de responsabilités".

"Il faut peut-être qu'on s'adresse plus souvent aux salariés pour leur dire +on a besoin de vous+",

"On a un syndicalisme qui est basé sur l'engagement volontaire des salariés. Il y a une forte répression syndicale".

http://www.francesoir.fr/politique-france/philippe-martinez-est-sur-la-meme-autoroute-que-les-salaries-grecs-et-espagnols


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