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Philippines : Cessez-le-Feu entre le gouvernement et la guerilla maoïste

Perspective communiste

Quelques jours après l'annonce de la signature d'un protocole de paix entre le gouvernement colombien et les FARC-EP, c'est au tour des Philippines de connaitre la même situation entre le gouvernement et les rebelles maoïstes - article et traduction Nico Maury

Le gouvernement philippin et la guérilla maoïste ont signé vendredi 26 août à Oslo un accord de cessez-le-feu illimité dans le cadre du processus en cours dans le but de mettre un terme à un conflit qui a tué plus de 40.000 personnes en près de 50 ans.

Il a précisé que l'accord de cessez-le-feu incluait un calendrier de discussions sur des réformes politiques, économiques et constitutionnelles et qu'il prévoyait un processus d'amnistie pour les prisonniers politiques. "On observe une volonté évidente d'accélérer les négociations de paix", a déclaré à Reuters Jose Maria Sison, le fondateur du Parti communiste philippin, qui vit en exil aux Pays-Bas.

Une nouvelle session de négociations doit débuter le 8 octobre, toujours à Oslo.

La main tendue de Duterte vers le Parti Communiste des Philippines

Lors de son élection, Rodrigo Duterte, Président des Philippines, avait décidé d’utiliser ses liens avec le chef du Parti communiste des Philippines pour reprendre des pourparlers de paix abandonnés en 2003.

En juillet, le Président avait décider d'établir un cessez-le-feu unilatéral "pour mettre un terme à la violence sur le terrain (et) pour rétablir la paix, j'annonce à présent un cessez-le-feu unilatéral".

Duterte avait levé l'exil forcé de Jose Maria Sison, le fondateur du PCP, Jose Maria Sison, exilé aux Pays-Bas depuis 1987, de revenir dans le pays – une offre de paix qui inclue même un poste ministériel. Il a déjà proposé de libérer certains prisonniers politiques. Ses collaborateurs ont engagé des discussions liminaires avec M. Sison et d'autres cadres du parti, et les deux parties ont convenu de relancer les discussions le 20 août prochain en Norvège.

La Nouvelle armée du peuple (NPA), bras armé du CPP, compte aujourd'hui environ 4.000 membres, et est une force armée très influente dans les milieux ruraux, indigènes et sur l'île de Mindanao. Dans cette île l'armée régulière peine encore à s'imposer et doit faire face à une rébellion musulmane (connue via le groupe djihadiste "Abu Sayyaf"). Ces zones correspondent aussi aux zones de peuplement des ethnies originelles de l’île, qui sont victimes d'un manque reconnaissance de leurs domaines ancestraux (avec un pillage des ressources et une destruction de leurs environnement).


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