François Hollande «fait du Blair et du Schröder avec dix ans de retard, en oubliant que le krach de 2008 a signé l'impasse de cette troisième voie». Lors de ses vœux, lundi soir, le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, s'est dit assuré que le chef de l'État conduisait la France «dans le mur du chômage, de la précarité, de la désespérance». C'est pour lui «un sentiment profond qui gagne le pays». Face au «pacte de responsabilité» de Hollande, Laurent propose un «pacte de solidarité» avec, «avant l'été, des états généraux de la justice fiscale».

Le sénateur communiste de Paris a en outre ironisé sur le Medef, «le seul» à applaudir les propos de Hollande. «Il demande 100 milliards pour, dit-il, créer un million d'emplois», ce qui ferait «100.000 euros l'emploi. Ce n'est plus de l'aide, assure Laurent, c'est du racket!»

«À toutes celles et ceux qui ont déjà pris conscience du fiasco ou dont les doutes s'amplifient chaque jour, je tends la main et je dis: travaillons ensemble», a proposé le numéro un du Parti communiste, s'adressant aussi bien aux socialistes qu'aux écologistes. Pour lui, actuellement, l'écologie n'est «qu'une variable d'ajustement, qu'un segment juteux du capitalisme vert».

Sur la polémique liée à la vie privée du chef de l'État, l'ex-directeur des rédactions de L'Humanité considère que «les révélations de Closer sont inadmissibles». Selon lui, «elles franchissent un pas grave dans la dégradation du débat public» et «transforment le palais présidentiel en palais princier». «La France, ce n'est pas la principauté de Monaco», insiste-t-il.