Perspective Com
Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, se paie Hollande et son gouvernement

Perspective communiste

Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste français durcit le ton contre François Hollande cent jours après son l’élection. Dans une interview publiée dans l’édition du 12 août du Journal du Dimanche, le communiste critique la mollesse du gouvernement devant l’accumulation de plans sociaux, sa politique européenne et les expulsions de Roms

«Nous avons voté les premières mesures fiscales positives, mais le gouvernement a mangé son pain blanc», lâche-t-il.

«Il est resté les bras croisés devant l’annonce des plans de licenciements, nous avons vu son impuissance face à PSA. Pour la rentrée, j’ai les plus grandes inquiétudes», ajoute-t-il. Pierre Laurent vise notamment le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, qu’il accuse de faire «de l’agitation stérile» au lieu d’interdire les licenciements boursiers, comme le souhaite le PCF.

Il annonce également que le Front de gauche, dont le PCF fait partie, votera en septembre contre le traité budgétaire européen qui, a décidé jeudi le Conseil constitutionnel, ne nécessite pas de révision de la Constitution.

Cette décision «accroît dangereusement le risque d’une ratification dans le dos des Français», estime-t-il en réaffirmant son opposition à un texte qui «prévoit une austérité drastique avec des sanctions automatiques pour les pays qui ne respecteraient pas la réduction du déficit public».

François Hollande n’a selon lui pas tenu son engagement de renégocier ce traité, même s’il a obtenu l’adoption d’un pacte de croissance européen, et les Français doivent selon lui trancher par référendum, ce que le président a toujours exclu.

Les expulsions de Roms de Bulgarie et de Roumanie ne trouvent pas non plus grâce aux yeux du secrétaire national du PCF, qui pointe le ministre de l’Intérieur.

«Je note qu’il y a d’autres déclarations inquiétantes du ministre de l’Intérieur Manuel Valls, qui semble enclin à repousser aux calendes grecques le droit de vote des étrangers. Ce serait indigne de la gauche !», dit-il.

Pour autant, Pierre Laurent ne ferme pas la porte à une entrée de ministres communistes dans le gouvernement.

«Il faudrait pour que cette entrée soit possible que des inflexions très importantes aient lieu. Les choix actuels ne sortiront pas le pays de la crise.»


Commentaires (0)
Nouveau commentaire :