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Plan d'économies : comment Valls (PS) va s'attaquer aux prestations sociales

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Sur le social, le gouvernement a donc décidé de faire des économies, sans vraiment réformer

Les premiers détails du plan de réduction des dépenses publiques de 50 milliards d’euros, présentés mercredi 16 avril par Manuel Valls, ont confirmé ce qu’on pressentait : la désindexation des prestations sociales va être massivement utilisée. Le premier ministre a notamment annoncé le gel jusqu’au 1er octobre de la quasi-totalité des allocations, qui normalement progressent chaque année en fonction de l’inflation.

Cette mesure, aussi discrète que massive, a tout du rabot. Elle permet de dégager immédiatement plusieurs milliards d’euros, sans déclencher de protestations massives. Elle rogne discrètement le pouvoir d’achat des Français qui les touchent, sans avoir besoin de s’attaquer à la réforme de la répartition de ces prestations. Michel Sapin, le ministre des finances, avait pourtant promis le 3 avril « un travail en profondeur », mais « pas de coup de rabot ».

Les retraites, dont la date de revalorisation avait déjà été décalée du 1er avril au 1er octobre, lors de la dernière réforme des retraites, n’augmenteront pas du tout cette année. Les allocations logement et familiales, revalorisées normalement au 1er avril, ne le seront pas non plus au printemps 2015. Ce gel dégage près de deux milliards d’euros, sur les onze que veut économiser le gouvernement sur la Sécurité sociale, en plus des dix milliards d’économies prévues sur les dépenses de santé. « De telles décisions vont pénaliser lourdement les plus défavorisés, et accroître les inégalités, la précarisation et la pauvreté », a dénoncé Force ouvrière dans un communiqué.

Pour boucler son plan, Manuel Valls veut économiser deux milliards supplémentaires en faisant des économies de gestion dans les caisses de sécurité sociale et en réformant à nouveau les allocations familiales.


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