Plus de 3 Millions de manifestants
Nicolas Maury
Un seul mot d'ordre: "Retrait du CPE!"
Chose entendue par les Français qui se sont rendus en masse dans la rue pour rejetter le CPE, mais aussi son grand frère le CNE, ils rejettent maintenant la majorité UMP qui est empétrée dans un cruel choix: abroger le CPE pour calmer la crise sociale ou soutenir leur gouvernement, que feront-ils?
Les syndicats de salariés, d'étudiants et lycéens, mobilisés mardi contre le contrat première embauche (CPE), ont pleinement atteint l'objectif de faire aussi bien que le 28 mars,ou 3 millions de personnes avaient manifesté, à la veille de l'ouverture de discussions avec les parlementaires UMP.
La suspension de facto du CPE par le président Jacques Chirac et la promesse de revoir les deux points litigieux --période d'essai et non motivation du licenciement-- n'a donc pas suffi à calmer les opposants au CPE, mobilisés depuis deux mois contre ce contrat spécifique aux jeunes de moins de 26 ans.
Désormais en charge du dossier avec son homologue au Sénat, le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, a invité par courrier les partenaires sociaux à venir le rencontrer dès mercredi dans le cadre de rencontres séparées.
Une invitation que les leaders syndicaux se sont déclarés prêts à accepter, prévenant cependant qu'ils s'y rendraient "pour demander à nouveau le retrait du CPE" et "pas pour négocier des aménagements", selon les termes de Bernard Thibault (CGT).
Ils étaient:
-250000 à Marseille
-50000 à Rennes
-45000 à Lyon
-80000 à Toulouse
-120000 à Bordeaux
-700000 à Paris
Plus de 3 Millions dans toutes la France, toujours mobilisés pour le retrait du CPE.