La secrétaire nationale du PCF affirme dans une interview au Parisien-aujourd'hui en France : "Le Crif invite qui il veut. Le problème, ce sont les raisons invoquées par son président Richard Prasquier." Dans Le Parisien-Dimanche , ce dernier a en effet mis en cause la présence de certains politiques dans les manifestations contre l'intervention israélienne à Gaza, citant nommément Marie-George Buffet.

La tension entre eux remonte en fait à la mi-janvier, au moment où ont eu lieu ces manifestations . Le 15, dans une interview à RFI , Richard Prasquier visait déjà la secrétaire nationale du PCF : "Je trouve tout à fait normal que des gens manifestent pour dire qu'ils désapprouvent ou sont hostiles à l'opération, à la politique israélienne et qui la condamnent. Ce qui me pose beaucoup plus de problème (...) c'est que je ne comprends pas que des hommes politiques qui font partie du consensus démocratique de notre pays, et là je pense à Marie-George Buffet, puissent défendre un mouvement (le Hamas, ndlr) qui est reconnu comme un mouvement terroriste, qui est l'archétype du mouvement terroriste, qui est un mouvement islamiste radical."

Deux jours plus tard, Marie-George Buffet lui répondait par lettre ( lire la lettre ) : "Monsieur le président (...) vous savez que vous trouverez toujours les communistes à vos côtés dans ce combat (contre l'antisémitisme, ndlr), comme dans celui contre le racisme. Mais vous avez assimilé la position du Parti communiste français à celle du terrorisme international. Cela n'est pas acceptable." Et de marteler que pour que "la paix s'installe dans cette région", il faut "arrêter les colonisations, les annexions, le mur, il faut un État palestinien libre (...), indépendant aux côtés d'un État israélien vivant en sécurité et en coopération !". Marie-George Buffet affirme donc dans sa lettre que "pour que le dialogue reprenne sur cet objectif, il faut un cessez-le-feu total (...) le retrait des troupes israéliennes de Gaza" mais aussi "la mise en place d'une force de protection internationale sous l'égide de l'ONU que l'Union européenne pourrait immédiatement exiger".