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Pour lutter contre la canicule, Gennevilliers va planter des centaines d’arbres

Perspective communiste

[Notes] Verdir les villes et les espaces urbains, protéger les sols agricoles et naturels de l'artificialisation de ces derniers (bétonnage), réintroduire des fonctions agricoles dans les espaces urbains (potagers, ruches ...) et naturellement planter des arbres (puits à carbone et lutte contre les îlots de chaleur), voilà des mesures importantes à prendre dans toutes les villes, même si le fond du problème vient du système de production capitaliste.

Pour réduire les îlots de chaleur, la ville mise sur le végétal. 500 plantations d’arbres sont prévues d’ici la fin de la mandature.

La chlorophylle pour faire baisser le mercure… La canicule est à peine derrière nous que la municipalité de Gennevilliers dégaine son plan de bataille contre les fortes chaleurs. Il tient en trois mots : planter des arbres. Cent d’ici le printemps prochain, 500 d’ici 2020. Et un peu partout dans la ville : dans les rues, les jardins, les parcs, etc.

« Les arbres permettent de lutter de manière naturelle contre les îlots de chaleur », explique Laurence Lenoir, maire adjointe (PS) chargée de l’environnement. Sans verdure, la chaleur se concentre dans les zones où ne règnent que le béton et le bitume. De plus le goudron, noir, emmagasine la chaleur. La température y est alors supérieure à celle relevée dans d’autres endroits.

L’arbre a un premier effet par l’évapotranspiration. Il transpire par ses feuilles, l’eau qui en sort s’évapore au contact de la chaleur de l’air qui peut diminuer alors de quelques degrés. L’autre action est celle de la photosynthèse. Il mange du dioxyde de carbone et, en le digérant, produit de l’oxygène luttant ainsi contre l’effet de serre.

« A chacun de faire selon ses possibilités »

« Il faut agir et, à notre niveau et avec nos moyens. On ne va pas tout régler. Après, c’est à chacun de faire selon ses possibilités », insiste Patrice Leclerc, le maire (PCF) de Gennevilliers. L’autre méthode utilisée sera la déminéralisation : enlever le bitume et le remplacer par de la verdure là où c’est possible, comme sur l’intersection entre les rues Calmel et de la Couture d’Auxerre. C’est exactement ce qui s’est passé au printemps avec la nouvelle place Jaffeux dans le quartier des Grésillons.

Pour planter des centaines d’arbres, il faudra jongler avec des contraintes techniques. Certaines rues appartiennent au département. De plus, impossible de creuser sur le tracé des réseaux de gaz ou d’électricité. « Nous planchons aussi sur les essences d’arbres, poursuit Patrice Leclerc. J’aimerais des arbres mellifères (NDLR : où les abeilles viennent butiner, comme le tilleul) ou fruitiers. En plus, les arbres attirent les oiseaux qui mangent les moustiques, sans cesse plus nombreux sur la presqu’île. »

Alors même si avec 17 m² d’espaces verts accessibles par habitant, Gennevilliers est déjà, avec Villeneuve, la commune la plus verte du territoire de la Boucle Nord, l’heure est aux plantations. Un plan de bataille qui a un coût : acheter un arbre, préparer son site et le planter coûte environ 3 500€. La facture de la première phase de l’opération se monte donc à quelque 350 000 € d’ici le printemps.

Le Parisien


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