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Pour une loi qui limiterait le travail du dimanche et de nuit "à ce qui est strictement nécessaire" (CGT)

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Le syndicat exige une concertation en vue d’une loi qui limiterait le travail du dimanche et de nuit "à ce qui est strictement nécessaire"

«Nous attendons du gouvernement qu’il prenne ses responsabilités », a déclaré hier le secrétaire général de la CGT, Thierry Lepaon, lors d’une conférence de presse à Montreuil, pour présenter la position de la confédération sur le travail du dimanche et de nuit, alors que le débat fait rage, de nouveau, depuis dix jours. La CGT en appelle à une nouvelle loi pour « définir la règle et les exceptions », promulgation qui devrait être précédée d’une « concertation nationale » entre syndicats de salariés, d’employeurs et État, pour définir le « sens que (nous) donnons à notre société, l’organisation des temps sociaux, du temps commun pour vivre ensemble et du temps de travail ».

Si elle mise sur la négociation et ne présente pas de projet précis de refonte de la réglementation, la CGT estime qu’il faudrait « limiter le travail de nuit et du dimanche à ce qui est strictement nécessaire ». « On va définir les choses le moment venu, a déclaré Thierry Lepaon, mais le travail du dimanche doit rester exceptionnel, dans les cas où il correspond à l’intérêt général ou à des contraintes techniques. » Cette remise à plat souhaitée n’impacterait pas les services publics, ni les hôtels-cafés-restaurants, ni les industries où la continuité de l’activité est nécessaire.



Mais les zones touristiques, qui ont été élargies par la loi Mallié de 2009, ainsi que les périmètres d’usage de consommation exceptionnel (Puce), créées par cette même loi pour les grands centres commerciaux, ne devraient pas passer la barre. Pas plus que les magasins de meubles et les jardineries, qui ont une dérogation permanente depuis début 2008. « Pour l’alimentaire, il faut voir », estime Michèle Chay, secrétaire générale de la fédération CGT du commerce, citant en exemple un arrêté préfectoral en Haute-Garonne qui interdit depuis le 1er octobre l’ouverture le dimanche des surfaces supérieures à 400 m2.

Le ministre du Travail, Michel Sapin, a répondu, en écho, que le gouvernement « n’excluait pas de légiférer », et que « si le Parlement doit être saisi, il le sera » pour résorber le « désordre » provoqué par la loi Mallié, sans préciser dans quel sens serait rétabli l’ordre.


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