Perspective Com
Pourquoi trois textes alternatifs !

Perspective communiste

Des camarades nous demandent pourquoi il y a trois textes alternatifs. L’heure n’est pas à la polémique sur ce sujet mais nous nous voulons donner quelques explications par Marie-Christine Burricand

Pour le texte "Combattre l’austérité, en finir avec le capitalisme" présenté par "La Riposte", il suffit de le lire pour constater que nos avis divergent sur plusieurs points, notamment la question de l’Union européenne. De plus, ce groupe est issu d’une organisation internationale qui fonctionne indépendamment des structures du PCF et porte une tradition très différente sur des questions clés comme la nature des pays socialistes, le lien forgé dans la résistance entre le drapeau rouge et le drapeau tricolore...

En ce qui concerne le texte "Ni abandon, ni effacement, un parti résolument communiste dans l’affrontement de classe", nous avions présenté ensemble un texte alternatif au précédent congrès et nous avons proposé aux initiateurs de travailler ensemble à un texte alternatif, comme l’indique ce courrier du 17 octobre.

Nous n’avons jamais eu de réponse, malgré les relances personnelles et les tentatives de contact. Nous avons publié le résumé de notre texte début octobre en laissant ouverte la possibilité d’une fusion. La version complète a été publié le 1er Novembre ce qui laissait encore 3 semaines pour un rapprochement. Le texte "Ni abandon, ni effacement..." n’a été publié qu’après son dépôt au conseil national le 18/11, la plupart des signataires l’ayant donc découvert comme les autres communistes.

Ce refus du travail en commun s’apparente au choix de se compter autour de la position "la plus pure " possible. Elle accompagne une pratique politique de secret et de refus de la collégialité qui va contre le rassemblement de communistes dispersés et désorganisés par la mutation. Nous ne pensons pas que ce soit la meilleure manière de faire bouger les choses.

"Unir les communistes..." s’inscrit au contraire dans la volonté de rassembler les communistes pour l’exigence d’une ligne et d’une activité autonome, quelques soient les choix faits par chacun il y a 20 ans, 10 ans, ou l’an dernier, avec l’objectif de tourner la page de Martigues et de faire vivre et renforcer le PCF.


Commentaires (1)
1. Jouen le 28/12/2012 11:33
Chers camarades,

je n'ai pas eu connaissance de ce commentaire auparavant. C'est dommage car cela aurait permis de clarifier certains points de vue. Que l'auteur de ce billet parle de divergences avec nos positions (celles soutenues par le journal La Riposte) cela me parait évident.
Cependant, l'auteur de ce billet tente de nous présenter comme un courant d'idée "étranger" au PCF. Pour celui qui connait l'histoire des idées politiques, le procédé n'est pas nouveau. Lors de la création de l'Internationale Communiste par Marx et Engels, certains politiciens français s'opposaient aux idées défendues par Marx et Engels et les présentaient comme des idées venant d'Angleterre et n'ayant donc aucune tradition avec les traditions françaises.

Sur la question clé du soit disant lien forgé entre le drapeau rouge et le drapeau tricolore, à la "tradition" nationaliste, nous préférons la "tradition" internationaliste de Marx et d'Engels. Voici ce qu'écrit Engels en mémoire de la Commune : "
Engels
À l'adresse des ouvriers français en l'honneur du 21° anniversaire de la Commune de Paris
Le Socialiste, le 26 mars 1892
Citoyennes et citoyens
Il y a vingt et un ans aujourd'hui, le peuple de Paris brandit le drapeau rouge et déclara la guerre à la fois au drapeau tricolore français flottant à Versailles et au drapeau tricolore allemand, hissé sur les forts occupés par les Prussiens.
Avec ce drapeau rouge, le prolétariat de Paris se dressait à une hauteur surplombant de loin les vainqueurs aussi bien que les vaincus.
Ce qui fait la grandeur historique de la Commune, c'est son caractère éminemment international, c'est le défi qu'elle lança hardiment à tout sentiment de chauvinisme bourgeois. Le prolétariat de tous les pays ne s'y est pas trompé. Que les bourgeois célèbrent leur 14 juillet ou 21 Septembre, la fête du prolétariat sera toujours le 18 Mars.
C'est pourquoi l'infâme bourgeoisie n'a pas cessé d'amonceler les pires calomnies sur la tombe de la Commune. C'est pourquoi aussi l'Association internationale des travailleurs fut la seule qui ait osé s'identifier, dès le premier jour, avec les insurgés parisiens, et, jusqu'au dernier jour et au-delà, avec les prolétaires vaincus. Cela est si vrai que lorsque la Commune fut écrasée, l'Internationale ne put lui survivre: au cri de « Sus aux Communards », l'Internationale fut abattue d'un bout à l'autre de l'Europe.
Eh bien ! il y a aujourd'hui 21 ans qu'eut lieu la reprise des canons de la butte Montmartre. Les enfants nés en 1871 sont aujourd'hui majeurs et, grâce à l'imbécillité des classes dirigeantes, ils sont soldats et apprennent le maniement des armes ainsi que l'art de s'organiser et de se défendre le fusil à la main. La Commune que l'on a déclarée morte, l'Internationale que l'on a cru anéantie à tout jamais, toutes deux vivent au milieu de nous avec une force vingt fois plus grande qu'en 1871. L'union du prolétariat mondial que la vieille Internationale a su prévoir et préparer, est aujourd'hui une réalité. Qui plus est, les fils des soldats prussiens qui occupèrent en 1871 les forts cernant le Paris des Communards, luttent aujourd'hui par millions, au premier rang, bras dessus bras dessous, avec les fils des communards parisiens, pour l'émancipation totale et finale de la classe ouvrière.
Vive la Commune ! Vive la révolution sociale internationale !"


Nous préférons la tradition de la révolution sociale internationale en brandissant le seul drapeau rouge !

Fraternellement
Nouveau commentaire :