Prison requise contre deux enfants qui avaient déchiré une affiche du président Erdogan
Perspective communiste
Les élections législatives prévues le 1er novembre s’annoncent tendues. La justice turque a engagé des poursuites pour "insulte" envers le président Recep Tayyip Erdogan contre deux garçons de 12 et 13 ans accusés d'avoir déchiré une affiche à l'effigie de l'homme fort du pays, a rapporté mercredi le quotidien turc Hürriyet
Dans son acte d'accusation, le parquet de Diyarbakir a requis contre les deux enfants des peines de 14 mois à quatre ans et huit mois de prison, a précisé le journal.
Les deux accusés avaient été surpris le 1er mai en train d'arracher une affiche à l'effigie du chef de l'Etat dans une rue de la grande ville du sud-est à majorité kurde du pays. "On voulait arracher des affiches pour revendre le papier. On n'a pas fait attention à celui qui était sur la photo, on ne savait pas qui c'était", s'est défendu devant le magistrat le plus jeune d'entre eux, identifié par les initiales R.Y.
Cette décision n'est pas la première du genre. En décembre dernier, un mineur de 17 ans avait été arrêté dans sa classe et détenu pendant plusieurs jours sous la même accusation, puis condamné à 11 mois de prison avec sursis.
Depuis son élection à la présidence en août 2014, Erdogan, dont les détracteurs dénoncent régulièrement la dérive autoritaire, a multiplié les poursuites sur la base de cette disposition, visant aussi bien artistes et journalistes que simples particuliers.
http://tempsreel.nouvelobs.com/en-direct/a-chaud/10996-turquie-prison-requise-contre-enfants-avaient-dechire.html
Les deux accusés avaient été surpris le 1er mai en train d'arracher une affiche à l'effigie du chef de l'Etat dans une rue de la grande ville du sud-est à majorité kurde du pays. "On voulait arracher des affiches pour revendre le papier. On n'a pas fait attention à celui qui était sur la photo, on ne savait pas qui c'était", s'est défendu devant le magistrat le plus jeune d'entre eux, identifié par les initiales R.Y.
Cette décision n'est pas la première du genre. En décembre dernier, un mineur de 17 ans avait été arrêté dans sa classe et détenu pendant plusieurs jours sous la même accusation, puis condamné à 11 mois de prison avec sursis.
Depuis son élection à la présidence en août 2014, Erdogan, dont les détracteurs dénoncent régulièrement la dérive autoritaire, a multiplié les poursuites sur la base de cette disposition, visant aussi bien artistes et journalistes que simples particuliers.
http://tempsreel.nouvelobs.com/en-direct/a-chaud/10996-turquie-prison-requise-contre-enfants-avaient-dechire.html