Perspective Com
Qu'est-ce que la baisse des charges sociales ?

Nicolas Maury

La baisse des charges sociales vu selon les candidats de l'UMP Nicolas Sarkozy, du PS avec Ségolène Royal et de Marie George Buffet pour la Gauche Populaire Antilibérale / PCF

Qu'est-ce que la baisse des charges sociales ?
-Une évidence.
Comme chacun sait, ces charges ne sont là que pour pénaliser les entreprises face aux délocalisations et à la Chine, même le MEDEF le dit. Elles sont nuisibles, alors supprimons-les! Je vote Nicolas Sarkozy !

-Une nécessité, et une bonne occasion de montrer qu'on peut être à la fois de gauche et réaliste. Au cours de ces 20 dernières années, le PS a maintes fois montré sa capacité à prendre des décisions courageuses en offrant des milliards d'euros a des entreprises qui ont délocalisé ou développé la précarité. Décisions que même la droite n'aurait pas osé prendre si il n'y avait pas eu Mitterand. Je vote Ségolène Royal !

-Du vol :
C'est faire cadeau aux actionnaires de la part mutualisée de la rémunération des travailleurs. Une méthode redoutable pour diminuer les salaires réels sans avoir l'air de toucher à la feuille de paye, tout en détruisant l'un des mécanismes de solidarité de notre société. La précarité généralisée et le modèle social du MEDEF comme perspective d'avenir pour nos enfants ? Non Merci ! Je vote Marie-George Buffet !

Quand on diminue les charges, on diminue d'autant les moyens des organismes sociaux comme la Sécu, et les conséquences sont immédiates : diminution des remboursements de la sécu, déremboursement de certains médicaments, franchise de 1 euro sur tous les actes médicaux, diminution des retraites, réduction des indemnisations en cas de chômage... tout ça c'est du concret !

Baisser les charges, c'est donc baisser le pouvoir d'achat et les salaires réels des travailleurs, augmenter la précarité, instaurer le "chacun pour soi" et détruire du lien social. Il est vraiment gonflé Sarko de prétendre récompenser et valoriser le travail tout en baissant les charges ! C'est surtout les actionnaires qu'il veut récompenser !

D'après Philippe Lelong - PCF Paris 20


Commentaires (4)
1. Denis Krys le 12/02/2007 07:31
Bonjour.

Dans ta réaction à ma suggestion publiée sur le blog de "communistes unitaires", tu évoques les 125000 adhérents fidèles pour 10000 qui se perdraient.

Je me permets juste (pas sur le fond, encore que...) de te faire remarquer qu'à la veille encore des deux dernières consultations internes au Pcf, il se disait que nous comptions 140.000 adhérents. Puis est apparue la notion (tout à fait réaliste car l'on sait bien que tous les adhérents n'acquittent pas régulièrement leur cotisation) d'un collège électoral comprenant 90.000 camarades, composé des seuls adhérents à jour de leurs cotisations. La différence de 50.000 n'a fait l'objet d'aucun commentaire. Sur les 90.000, 60.000 ont voté. La différence de 30.000 (pourtant à jour de leurs cotisations ceux-là) n'a pas suggéré non plus de commentaire à nos dirigeants.

Denis Krys, à jour de mes cotisations depuis une trentaine d'années.
2. Nicolas le 12/02/2007 09:30
Bonjour

Merci pour les nouveaux chiffres j'en été resté aux anciens donc c 140000; cool
Pour les cotisans, je ne prend pas en compte les non ou cotisant car sur notre section, tout adhérents vote (beaucoup de retard de cotisations)
3. Pascal Brula le 12/02/2007 16:12
Les soi-disantes "charges sociales" ne sont pas des charges mais du salaire différé, c'est-à-dire une partie des revenusde tout salarié qui, par son travail, génère d'une part son salaire et d'autre part ces pseudo "charges" (ou salaire différé) qui sont distribuées à ceux qui ne travaillent pas (les chômeurs, les malades, les handicapés...) ou qui ne travaillent plus (les retraités). Mais cela, les capitalistes ne l'acceptent pas, car c'est une partie de gains qui leurs échappent et qui pourraient être transformés en profit. Il faudrait lire les écrits de Friot sur la question ; ce dernier considère que le système des salaires français est une avancée contre le système capitaliste.
Nouveau commentaire :