Quand Sarkozy part en guerre contre le droit de grève
Perspective communiste
Ces combatifs propos réactionnaires tenus par Sarkozy (UMP) devant l’université d’été du Medef ne pouvaient que plaire à ce public de patrons qui en connaissent un rayon en matière de «dictature d’une minorité», habitués qu’ils sont à décider seuls ou en petit comité de l’avenir de leurs salariés, voire d’une ville ou d’une région, en s’exonérant même, bien souvent, de respecter les lois déjà existantes.
Le respect de la volonté du plus grand nombre n’est pas le souci de Sarkozy dans cette affaire car, lorsque des travailleurs décident de faire respecter leurs droits en faisant grève, fussent-ils même une minorité, ils représentent toujours plus que leur patron. Et cela fait plus de 120 ans que le droit de faire grève est reconnu à chaque salarié.
Mais Sarkozy est en campagne électorale et il est toujours bon de plaire à tout un public de petits, moyens et grands patrons et à tout un milieu réactionnaire.
Cela donne certes une indication sur ce que Sarkozy président pourrait proposer. Mais de là à passer aux actes, à interdire dans les faits le droit de grève, c’est-à-dire le droit de se défendre, il y a encore loin entre les désirs de Sarkozy et de sa clientèle et leur réalisation.