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Quand l'urbanisme capitaliste détruit les terres agricoles : l'exemple de la Métropole de Lyon

Perspective communiste

L'artificialisation des sols dans la Métropole de Lyon, sur les dates 2010-2015, montre un important recul des surfaces agricoles et des espaces naturels au profit du bâti a vocation résidentielle et économique. Des chiffres inquiétants qui doivent nous alarmer sur la gestion des villes et des espaces urbains

Une étude de L'Observatoire partenarial des Espaces agricoles et naturels de Agence d'Urbanisme de l'aire métropolitaine Lyonnaise a fait une analyse sur l'évolution de l'artificialisation des sols dans l'aire métropolitaine lyonnaise sur les périodes 2000, 2005, 2010 et 2015. Des chiffres inquiétants sont transmis quant au devenir des espaces agricoles et naturels face aux politiques d'urbanisation.

Les terres agricoles et naturelles transformées en zone d'habitat et économique

Dans cette étude on apprend qu'entre 2005 et 2015, ce sont 10.333 hectares de terres agricoles et naturelles qui ont été artificialisés dans l'aire métropolitaine lyonnaise avec 90% des ces surfaces qui ont été prises sur l'agriculture. Elles ont laissé place à 7600 hectares à vocation résidentielle et 2900 hectares à vocation économique (centres commerciaux, bureaux, zones industrielles, ZAC ...).

Ces volumes d’artificialisation sont à mettre en relation avec le dynamisme démographique et économique.

Une artificialisation tournée vers la spéculation

Entre 2010 et 2015, l'artificialisation des terres connait un recul (6617 hectares artificialisés entre 2005 et 2010 contre 3716 hectares artificialisés entre 2010 et 2015) et porte des contradictions fondamentales :

1- Dépouiller les espaces ruraux et les petites villes

Cet appétit en terres agricoles et naturelles indique que les politiques de "métropolisation" ont un impact négatif : Concentration des populations et de l'activité économique (au détriment des territoires ruraux et des petites villes en déclin).

Cela est aussi à mettre en lien avec avec la destruction, et l'abandon, des équipements publics (fermeture des bureaux de poste, des écoles, des lignes TER et des gares ...).

2- Renforcer la spéculation sur les terrains constructibles

Or, les PLUH commencent à prendre en compte l'importance de la préservation des espaces agricoles et naturel, mais ne remet pas en question le modèle de développement voulu par la Métropole de Lyon. Cette révision du PLUH va freiner l'artificialisation, elle va mécaniquement faire renchérir le coup du foncier constructible pour le plus grand bonheur du capital et sur le dos des plus pauvres.

Ces populations, rejetées vers les banlieues, se retrouvent isolées du fait d'une évolution trop lente des transports en communs.

Cette situation, n'est hélas pas que le propre de la métropole de Lyon, doit nous interroger sur l'impérative nécessité de développer les terres agricoles pour nourrir les villes (et conserver les espaces naturels) et travailler à un rééquilibrage de l'attractivité vers les banlieues, les territoires ruraux et périphériques.

Pour lire l'enquête, cliquez ici


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