Quand les jeunes UMP tentent de récupèrer mai 68
Nicolas Maury
"40 ans plus tard : la jeunesse qui bouge a changé de camp !" tel est le slogan des jeunes UMP pour dénaturer la réalité des luttes de mai 1968
Tout est parti du concept élaboré en février par une trentaine de militants UMP venus de modestes officines para-universitaires (Polytechnique, Normal Sup, ENA, HEC, Sciences Po, etc.) pour se positionner sur l'anniversaire de mai 1968 : « la jeunesse qui bouge a changé de camp. » A partir de là, les UMP GE ont créé le blog, le logo, réalisé le dossier de presse et surtout forgé toute une série de slogans parodiques ou décalés comme « ils avaient des pavés nous avons des idées. »
Il ne s'agit pas d'une mauvaise blague, tout est bon pour cacher la véritable image réactionnaire de l'UMP, entachée par ses défaites électorales aux municipales et cantonales. Pour la majorité des gens Mai 1968 c'est le progrès social:
-Une augmentation de 35 % du SMIG
-Une augmentation moyenne de 10% des salaires
-La création de la section syndicale d’entreprise
-Une quatrième semaine de congés payés
-La libération des moeurs, de la sexualité etc.
Pour ces jeunes de droite (Jeunes Pop) le but de l'opération est de redorée l'image de l'UMP: « Nous sommes là pour aider l'UMP, concède Benjamin Lancar (président des UMP GE). Mais c'est aussi l'occasion de changer l'image des jeunes de droite et de renforcer notre structure. » Le but dénaturer l'héritage de mai 1968 pour faire oublier les lois antisociales accumulées par l'UMP depuis 2002: Casse des retraites, casse de la sécurité sociale, privatisations, précarités, chasse aux chômeurs, chasse aux sans papiers, cadeaux fiscaux aux milliardaires du CAC 40, casse de l'Education Nationale, loi LRU etc. Il est loin Mai 1968.
Roger Karoutchi a tiré le 29 mars dernier la sonnette d'alarme à propos de l'hémorragie de militants qui touche l'UMP. Selon le ministre, seulement 10% des Jeunes Populaires, le mouvement des sarkozystes de moins de 30 ans, ont repris leur carte d'adhérent en 2008. C'était au siège de l'UMP, rue de la Boétie à Paris, lors d'un débat sur l'engagement des jeunes en politique. Une centaine de personnes assistaient à cette rencontre. Karoutchi, qui brigue la présidence du Conseil régional d'Ile-de-France, tente tant bien que mal de remobiliser les troupes.
-Une augmentation de 35 % du SMIG
-Une augmentation moyenne de 10% des salaires
-La création de la section syndicale d’entreprise
-Une quatrième semaine de congés payés
-La libération des moeurs, de la sexualité etc.
Pour ces jeunes de droite (Jeunes Pop) le but de l'opération est de redorée l'image de l'UMP: « Nous sommes là pour aider l'UMP, concède Benjamin Lancar (président des UMP GE). Mais c'est aussi l'occasion de changer l'image des jeunes de droite et de renforcer notre structure. » Le but dénaturer l'héritage de mai 1968 pour faire oublier les lois antisociales accumulées par l'UMP depuis 2002: Casse des retraites, casse de la sécurité sociale, privatisations, précarités, chasse aux chômeurs, chasse aux sans papiers, cadeaux fiscaux aux milliardaires du CAC 40, casse de l'Education Nationale, loi LRU etc. Il est loin Mai 1968.
Roger Karoutchi a tiré le 29 mars dernier la sonnette d'alarme à propos de l'hémorragie de militants qui touche l'UMP. Selon le ministre, seulement 10% des Jeunes Populaires, le mouvement des sarkozystes de moins de 30 ans, ont repris leur carte d'adhérent en 2008. C'était au siège de l'UMP, rue de la Boétie à Paris, lors d'un débat sur l'engagement des jeunes en politique. Une centaine de personnes assistaient à cette rencontre. Karoutchi, qui brigue la présidence du Conseil régional d'Ile-de-France, tente tant bien que mal de remobiliser les troupes.