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Que propose la France Insoumise (LFI) au PCF pour les élections législatives ?

Perspective communiste

Donc c'est l'option "hégémonie" plutôt que le "front large" qui est retenue.

En même temps, on ne va pas se le cacher, je serai à LFI je ferai pareil. Ainsi, je ne m'insurgerai pas sur le principe.

Mais stratégiquement, c'est risqué et pour LFI comme pour le PCF.

Que propose la France Insoumise (LFI) au PCF pour les élections législatives ?

LFI/UP vise la constitution d'un "pôle populaire" à vocation majoritaire pour les prochaines élections législatives. Ce pôle pour réussir doit porter une cohérence programmatique, autour de l'Avenir en Commun. Ce pôle doit permettre une "unité d’action" et un "respect mutuel".

Ils développent l'idée que c'est au sein du Parlement de l'union populaire que doit ce faire ce rassemblement. Premier hic, si (hypothèse) le PCF devait rejoindre ce parlement, il ne pourrait pas le faire sans tenir un Congrès national ou une Conférence nationale. Mais, ils précisent plus loin qu'il n'y a pas de "volonté hégémonique ni exigence de ralliement".

Comment converger ? Et bien c'est mal parti, le courrier précise "nous avons pris au sérieux vos accusations souvent blessantes et vos appréciations selon lesquelles existeraient entre nous des difficultés insurmontables". On notera que les attaques venaient aussi de LFI contre les communistes, où Fabien Roussel a été traité de raciste, de beauf, de mec de droite, de diviseur, de plaie d'Egypte et j'en passe. Pour faire "cesser les attaques", il faut que le cessez-le-feu vienne des deux côtés.

Ils rappellent l'exclusion de LFI lors des élections régionales en PACA, où une coalition sans envergure menée par EELV avait exclus des discussions les partisans de Mélenchon. Si ils ont un problème là dessus, c'est vers EELV qu'ils doivent se tourner.

Une fois ces points rappelés, ils parlent de "construire une nouvelle majorité gouvernementale, c’est à dire une majorité politique à l’Assemblée nationale." Ils proposent donc :

1- Un programme commun partagé. Ce programme serait celui de L’avenir en commun tout en précisant que "chacun conservant son propre programme".

2- Un label commun pour les élections. A préciser car derrière peut se jouer du financement public des partis politiques.

3- Une répartition des candidatures en proportion des résultats du premier tour de l’élection présidentielle. Cette propositionnelle posera problème, il faut au minimum 50 candidats dans 50 circonscriptions et 1% des suffrages pour bénéficier du financement public des partis politiques.

Si l'on fait le calcule à la proportionnelle sur les 577 circonscriptions on obtient :

LFI = 427 circonscriptions
EELV = 92 circonscriptions
PCF = 46 circonscriptions
NPA = 14 circonscriptions

4- Une unité d'action via un former un intergroupe à l’Assemblée nationale. C'est un point important car LFI reconnait qu'il y aura des groupes politiques propres à l'Assemblée nationale (15 députés minimum).

5- Cette information n'apparait pas dans le courrier, mais le Parti socialiste est exclus de la proposition. Je pense que ce parti doit disparaitre et ce n'est pas au PCF de la défendre ou de tenter de la sauver.

Il y a une base pour la discussion contrairement à 2017.

Le courrier de LFI


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