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Que retenir du Congrès de Die Linke ?

Perspective communiste

À Erfurt, dans le land de Thuringe (ex-RDA) se déroulait la 1ʳᵉ session du 8ᵉ congrès national de Die Linke.

Le congrès du parti à Erfurt était censé envoyer un "signal de renouveau". Cela ne s'est pas produit. Au lieu de cela, il y a eu une guerre de tranchées acharnée entre les congressistes.

Article et traduction Nico Maury

Die Linke est un parti extraordinairement en crise. Après la débâcle aux élections fédérales de 2021, où le parti parvient à garder un groupe au Bundestag en raison de trois mandats directs et chute à 4,9% des voix, après les allégations de harcèlement sexuels, après les affrontements sur la politique étrangère liés à l'invasion russe de l'Ukraine, après les débâcles électorales à l'ouest, il était temps de poser sur la table tout ce qui ne va pas dans ce parti.

Bref, c'est le congrès de la dernière chance.

Les conflits internes semblent demeurer à l'issue du congrès. Sahra Wagenknecht pense de la nouvelle direction du parti est une « équipe perdante ». Ses partisans ont perdu les élections, actant ainsi une rupture toujours plus forte entre elle et Die Linke.

Pourtant, le congrès d'Erfurt a tenté de trancher des positions, par exemple sur le thème de la guerre et de la paix, sur l'OTAN, sur l'Ukraine, sur l'orientation générale du Parti. Mais le mécontentement demeure.

Martin Schirdewan (61,3%) et Janine Wissler (57,6%) ont été élu à la tête de Die Linke. "Pendant trop longtemps, nous avons donné l'impression que se battre entre nous était plus important pour nous que de se battre pour nos objectifs politiques" déclare Janine Wissler, qui espère redresser le parti de gauche.

La réélection de Janine Wissler (issue du courant de la Gauche socialiste) a rencontré de fortes réticences des congressistes. Son inaction face aux violences sexistes et sexuelles lui ont fait perdre des soutiens.

Die Linke s'est doté d'un Conseil national beaucoup plus radical de 26 membres (contre 44 auparavant), seulement six appartiennent au camp réformateur (comme Martin Schirdewan). La ligne d'opposition semble se dessiner entre la Gauche socialiste (qui va des keynésiens aux post-marxistes) et le pôle réformateur/Wagenknecht.


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