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Radars embarqués : le gouvernement confie les contrôles à des entreprises privées

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Flasher les voitures en excès de vitesse avec un radar embarqué dans leur véhicule leur vaut crainte et défiance des automobilistes. Cela ne devrait pas durer : la police et la gendarmerie ne seront plus en charge des radars embarqués. Le gouvernement envisage de confier les appareils à des sociétés privées. Cela permettrait, d'une part, de décharger les forces de l'ordre et, d'autre part, de flasher davantage

"Cette externalisation est avant tout une bonne gestion des deniers publics. On privatise juste l'action de bouger la voiture, avec un chauffeur qui va se promener avec ce radar. On va dire avant au chauffeur par où il doit passer et après vérifier qu'il l'a bien fait. on contrôlera tout ce qu'il va faire dans le cadre d'un marché public", a précisé Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière.

Les radars mobiles, embarqués dans des voitures banalisées, sont utilisés une heure et quart par jour en moyenne. Cette faible utilisation tient du fait qu'un contrôle nécessite la présence de deux personnes - policiers ou gendarmes - attendus, dans le contexte actuel de sécurité renforcée, sur d'autres missions.

Première expérimentation en septembre prochain

"Il est inutile de monopoliser les forces de l'ordre qui sont en diminution pour la sécurité routière actuellement", estime Chantal Perrichon de la Ligue contre la violence routière. "Il vaut mieux les affecter à des contrôles d'alcoolémie ou à des contrôles de non-respect des stops ou des lignes continues", préconise celle-ci. Policiers et gendarmes ne sont pas indispensables puisque la constatation de l'excès de vitesse est effectuée par un officier de police judiciaire, à Rennes, sur un écran d'ordinateur.

L'État consulte, pour l'instant, les sociétés privées qu'il peut solliciter pour remplacer les actuels contrôleurs. Cette mission pourrait être confiée à des sociétés comme la SAGEM, qui gère déjà les radars automatiques, mais rien n'est encore établi. La décision sera prise après une première expérimentation, en septembre prochain.

Redoutables, les radars embarqués sont équipés de caméra infrarouges qui flashent discrètement. En 2015, un million et demi de procès verbaux ont été dressés. De son côté, Pierre Chasseray, délégué général de l'association 40 millions d'automobilistes, estime que la sécurité routière ne peut être confiée à une société privée qui "n'a pas pour ambition de faire de la philanthropie" mais "de la rentabilité". L'objectif du gouvernement est d'équiper 440 voitures banalisées d'ici à deux ans, soit 120 de plus qu'aujourd'hui.

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