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Réaction aux propositions de Balladur: 'La France est une République pas un monopole'

Nicolas Maury

Déclaration d'Alain Bocquet porte parole des députés Communistes et Républicains: "Avec les propositions de réforme constitutionnelle du Comité Balladur rendues publiques hier, c'est le fond qui remonte à la surface

Réaction aux propositions de Balladur: 'La France est une République pas un monopole'
Placer dans les mains d'un homme - fût-il Nicolas Sarkozy ! - la définition de la politique de la Nation, et coupler le second tour de chaque élection présidentielle à venir, avec le premier tour des élections législatives, conforte les pires craintes de tous ceux pour qui les mots démocratie, pluralisme, citoyenneté et souveraineté populaire gardent un sens.

Au-delà de mesures d'habillage et de concessions mineures mises en lumière pour donner le change, les dés sont pipés car l'essentiel est là : dans cette confiscation, de fait, habile mais cynique, déguisée mais réelle du pouvoir des citoyens, de leurs représentants élus et de la voix de la Nation. L'abaissement du rôle du Parlement, l'instauration d'une proportionnelle homéopathique pour l'élection des députés, témoignent du total mépris dans lequel sont tenues les aspirations démocratiques des femmes et des hommes de ce pays. Un mépris patent – mais contesté ! –, qu'illustre le refus présidentiel opposé à l'exigence de référendum sur le traité ultralibéral européen entériné à Lisbonne.

Comment mieux soumettre d'ailleurs le monde du travail, la France et son peuple, aux desiderata du Medef, des réseaux bancaires ou de l'actionnariat boursier, qu'en inféodant ainsi la vie politique et sociale aux choix d'un seul ?

La France est une république, pas un monopole. Ceux qui se prêtent à ces dérives seraient bien inspirés d'y prendre garde. Ils devront compter avec la capacité des Françaises et des Français à se mobiliser pour écarter ces dangers.

Les député-e-s communistes et républicains seront des actions nécessaires pour faire obstacle à l'absolutisme en marche, et revendiquer l'élargissement de la démocratie, de la citoyenneté et des droits.

La réforme des institutions dès février à l'Assemblée:
Interrogé mardi 30 octobre, lors de la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée, F. Fillon a précisé que lui et le président de la République souhaitaient "que l'examen de la réforme institutionnelle débute au mois de février dans cette Assemblée, avant la suspension des travaux pendant la campagne des élections municipales. Le travail reprendra ensuite, et le Congrès se prononcera."


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