Perspective Com
Réaffichons nos valeurs

Nicolas Maury

Le Parti Communiste a été en deçà de ses espérances.
Contribution de Marc Bargier, Délégué Syndical CGT, membre du PCF, section des Pennes Mirabeau

Réaffichons nos valeurs
Camarades,

Posons la question de savoir pourquoi le Parti Communiste a été en deçà de ses espérances étant même parfois absent au second tour.

En ce qui me concerne, je n’ai jamais compris pourquoi les valeurs qui ont fait le Parti Communiste ont été mises de côté.

Où est passé notre symbole, le marteau et la faucille ? Avons nous honte de le montrer, qu’il faut le cacher ? Même sur nos cartes de militant il est réduit à une pastille de quelques millimètres ! D’ors et déjà ressortons NOTRE symbole et reaffichons le. Sur nos affiches car a aucun moment DES campagnes il n’a été présent. La LCR en a tiré profit et voilà le résultat.

Ensuite notre discours. Qu’en est-il ? A mon goût plat et sans saveur. Toute le monde le sais qu’il faut prendre là où est l’argent pour le distribuer ensuite. Mais comment ?

A quel moment dans nos discours avons nous pensé un seul instant de dire "lutte de classes", "confiscation des biens", "répartition des richesses", "nationalisation des biens de production", "reconquête du pouvoir pour et par le peuple", et les reste.

Pour moi cela est toujours d’actualité, la preuve en Amérique du sud, où les moyens de production énergétiques ont été nationalisés ! Pourquoi pas en France ? Quoi la mondialisation ? et alors, cela empêche-t-il un peuple au sein d’un état souverain de faire ce dont il a envie ? Pour moi c’est non. Parce que l’Europe libérale, capitaliste décide de libéraliser le marché, on se contente de dire non ? Et après pourquoi ne pas menacer de nationaliser les énergies pour faire réfléchir à la fois les états, le peuple aussi, mais les autres en Europe qui pourraient aussi penser la même chose que nous.

En gros voilà ma contribution. Ce n’est pas faire machine arrière, bien au contraire, car le philosophe a dit "il n’y a de nouveau que ce qui a été oublié".

Positionnons nous sur nos valeurs marxistes, appliquons les et proposons du neuf à cette société pourrie.


Commentaires (2)
1. Alain le 25/06/2007 11:05
Vos textes sont intéressants et je respecte votre point de vue, bien que ne le partageant pas totalement. Sans entrer dans le détail, trois remarques:
1/- Au départ de toute action politique, de tout engagement, il y a une conviction, un véritable "acte de foi". Marx lui-même n'est pas devenu révolutionnaire par raison pure mais parce qu'il voulait changer des conditions sociales qu'il jugeait inhumaines. Un "impératif" moral. Dans le langage de son temps il dit "impératif catégorique". Cet impératif s'applique évidemment aussi à ce qui fut et est encore dans certains pays le"communisme réel", et qui discrédite le communisme de Marx. Lorsque Marx veut définir le socialisme, il le définit d'abord par ses fins, pas par ses moyens: le but du socialisme est de permettre "à chaque enfant qui porte en lui les capacités de Mozart de devenir Mozart". La socialisation des moyens économiques est une condition nécessaire mais non suffisante. L'expérience l'a abondamment et cruellement prouvé ! Donc la redécouverte de Marx implique peut-être de ne pas être marxiste au sens que l'histoire a donné à ce mot ! Se référant à l'"économisme" de certains marxistes, Marx lui-même ne disait-il pas à l'époque:"Ce qui est sûr c'est que, si c'est cela être marxiste, et bien je ne le suis pas" ?
2/- Ce qui est vivant chez Marx, ce n'est pas un "programme", ce qu'il appelait "des recettes de cuisine pour les gargotes de l'avenir". Ce qui est vivant, c'est la méthode d'analyse et de compréhension du réel: dégager à chaque époque les forces sociales susceptibles de se rassembler et de se mettre en mouvement pour bâtir une société à visage humain. Il y a là un vrai effort d'analyse, de débat et d'élaboration à faire. D'autant que le monde et la société ont considérablement changé, et que le marxisme, bien qu'à mon avis incontournable, ne saurait constituer la seule grille de lecture du réel et d'invention du futur. L'écologie politique, les théologies de la Libération, les recherches de Teilhard de Chardin à Edgar Morin, etc, ont pour moi une importance capitale: elles sont d'ailleurs parfaitement "marx-compatibles" !
3/- Le marxisme, le communisme, n'appartiennent donc à personne, à aucun groupe, à aucune secte, à aucun parti. Il faut, c'est important pour l'avenir de la transformation sociale dans notre pays, en Europe et dans le monde, en respecter l'extrême diversité, qui en fait la richesse. Voilà pourquoi je souscris personnellement à l'initiative "Gauche Avenir" qui vise à structurer une refondation ...sans pour autant faire un parti de plus.

Amitiés et fraternité. Fraternité bien sûr car notre combat est le même.

Alain, employé, ex-membre du PCF et toujours communiste, marxiste autodidacte et chrétien "non- encarté" dans une Eglise.
2. Brula Pascal le 25/06/2007 15:49
Comme le dit très justement le dénommé Alain, une condition nécessaire (mais non suffisante, on est bien d'accord) est la "socialisation des moyens économiques". Mais c'est une condition nécessaire ! Or, les signataires de "Gauche Avenir" eux la considèrent comme une condition inutile, puisque Quilès est le privatiseur de France-Télécom et Gayssot le champion des privatisations sous Jospin (on lui doit entre autres son chef-d'oeuvre : EADS...). De plus, Marx n'a jamais parlé d'appropriation sociale (c'est le langage ambigu de la direction du PCF qui l'utilise, notamment dans les textes du dernier congrès), mais de propriété au sens plein du terme des moyens de production... Ne donner au peuple que les aspects sociaux (les miettes sociales ?) ne veut rien dire si les capitaux restent dans les mains des capitalistes. Cela a toujours été le rêve de la social-démocratie, et même du Gaullisme, que de vouloir marier le Capital et le Social. C'est la même illusion que l'on retrouve avec la notion d'Europe Sociale. Quant à la TVA sociale, ce n'est pas une illusion, mais du cynisme...
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