Perspective Com
Reconnaissance de l'Etat palestinien : Courrier adressé au Président de l'Assemblée nationale par les députés communistes

Perspective communiste

Lettre d'André Chassaigne, député communiste du Puy-De-Dôme, Président du groupe GDR et des députés communistes et apparentés (Front de Gauche)

Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,

Dans un courrier daté du 27 octobre, cosigné par les députés François Asensi et Alain Bocquet, je vous avais proposé d’organiser un vote sur la reconnaissance de l’Etat palestinien sur la base de la résolution déposée dès septembre 2012 par notre groupe GDR. Cette initiative des parlementaires nous semblait essentielle et urgente, à la fois en ouvrant un espoir de paix face à l’échec des négociations israélo-palestiniennes, et en assurant le droit du peuple palestinien à disposer d’un Etat, comme l’exige le droit international.

C’est par conséquent avec une grande satisfaction que nous accueillons la décision prise hier par la conférence des Présidents d’inscrire la reconnaissance de l’Etat Palestinien à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale le 28 novembre.

Outre la proposition de résolution n°201 déposée par les députés Front de gauche en 2012, plusieurs initiatives parlementaires à gauche ont renforcé le mouvement en faveur de la reconnaissance de l’Etat palestinien ces dernières semaines : le groupe écologiste a rédigé une résolution en ce sens le 7 novembre dernier, le groupe socialiste s’apprête également à déposer un texte dans les jours prochains.

Je vous propose par conséquent d’organiser le 28 novembre prochain une discussion commune de ces trois résolutions parlementaires portant reconnaissance de l’Etat palestinien.

Lorsque plusieurs textes parlementaires ont un même objet, il est de coutume au sein de notre assemblée de procéder à une telle discussion commune. Le 31 octobre dernier, à propos des communes nouvelles, deux propositions de loi convergentes de l’UMP et du PS avaient ainsi été examinées.

J’ajoute que sur un sujet de cette nature, sur lequel les hommes de paix et de justice qui siègent sur tous les bancs peuvent se retrouver, une telle discussion commune me semble plus qu’appropriée : elle donnera plus de force encore au vote de l’Assemblée nationale le 28 novembre ; elle offrira à notre diplomatie une assise forte pour porter le message universel de la France en faveur de l’émancipation des peuples et de la coexistence pacifique des Etats palestiniens et israéliens.

Dans l’attente de vous lire, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes sentiments les plus respectueux.


Commentaires (0)
Nouveau commentaire :