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Référendum ou retrait du soutien, l'ultimatum du Président catalan à Pedro Sanchez

Perspective communiste

Après une nuit agitée à Barcelone, où des affrontements entre manifestant.e.s indépendantistes et les Mossos ont fait plus de 49 blessé.e.s, le Parlement catalan était réunit pour l'ouverture du débat de politique générale et Quim Torra reprend la main sur une situation tendue qui aurait pu lui échapper - article et traduction Nico Maury

"La patience des Catalans n'est pas infinie, Pedro Sanchez n'a plus de marge de manœuvre", a déclaré devant le parlement régional Quim Torra, qui est sous pression de la frange la plus radicale des indépendantistes.

"S'il n'y a pas de proposition pour exercer l'autodétermination de manière concertée, contraignante et reconnue internationalement sur la table avant novembre, le mouvement indépendantiste ne pourra garantir aucun type de stabilité à la chambre des députés à M. Sanchez", a-t-il ajouté.


Construire un Forum civique et social

Dans le cadre de son discours politique, le Président Quim Torra Torra veut progresser dans la mise en œuvre de la République catalane. "Nous avons offert, offrons et proposons toujours une négociation avec l'Espagne, et une médiation avec la communauté internationale", mais, dans cette perspective, Torra annonce qu'il continuera d'avancer et de lancer un "processus menant à la rédaction de la Constitution catalane ".

"Dans les prochains jours", le gouvernement formera un conseil consultatif qui dirigera un Forum civique constitué de personnalités au "prestige et à la longue carrière professionnelle" qui devront donner une impulsion à un "processus" participatif utile et qualité "pour définir le sens de la République Catalane ".

"Nous ne faisons pas l'indépendance pour changer un drapeau, une couleur ou le nom de notre Etat, nous le faisons parce que nous croyons que c'est le meilleur outil pour aider nos citoyen.ne.s".

Restaurer toutes les lois sociales cassées par Madrid et le Tribunal constitutionnel

L'objectif de gouvernement est de récupérer les lois sociales qui ont été cassée par Madrid et le Tribunal constitutionnel. Des accords ont été conclu avec le gouvernement espagnol notamment sur la loi sur l'universalisation de la santé .

La Generalitat attend également des gestes législatifs pour le droit au logement ou sur la taxation des logements vides, des actifs non productifs ou des actifs sur le nucléaire. "Si vous ne retirez pas les blocages (sur les lois sociales - ndlr), nous les voterons de nouveau avant décembre de cette année".

Quim Torra exige de Madrid un audit sur les effets de l'application de l'article 155 et du coût exorbitant que la Generalitat a payé avec la fermeture de ses représentations à l'étranger (1,75 million d'euros) et que le contrôle économique direct de l'État central a crée une situation de dysfonctionnement total, de nombreux services sociaux sont toujours en attente de paiement des subventions.

Madrid refuse tout dialogue

Le gouvernement espagnol a déjà répondu à l'ultimatum. La ministre Isabel Celaá a demandé aux dirigeants de la Generalitat de rester "calme" et comprendre qu'il y aura "une autonomie gouvernementale mais pas d'indépendance".

"Les décisions excessives prises dans le passé ne peuvent pas conditionner le dialogue dans une société européenne, démocratique et avancée". La voie, pour l'exécutif socialiste, est "loi et dialogue".

Bref pas d'évolution possible, Pedro Sanchez n'est ni plus ni moins qu'un énième avatar de Mariano Rajoy.


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